Protéger les jeunes des effets néfastes des réseaux sociaux: telle est la volonté de députés de plusieurs partis représentés au Grand conseil valaisan, qui demandent la mise en place d'une législation. Le parlement cantonal a soutenu cette motion finalement transformée en postulat.
Selon une enquête de l'Office Fédéral de la statistique (OFS) datant de 2022, la part des personnes avec une détresse psychologique moyenne ou élevée a progressé de 15 à 18% par rapport à 2017 avec un pic à 22% chez les 15-24 ans.
Ces résultats sont issus de l'Enquête sur le comportement des enfants d'âge scolaire en matière de santé. Il en résulte chez ces adolescents et jeunes adultes une perte de l'estime de soi, un manque de concentration, une diminution de la maitrise de soi, une augmentation de l'intolérance et une hausse de l'individualisme.
«Les directions des écoles sont de plus en plus confrontées à des conflits entre élèves – quand ce n'est pas entre parents et élèves – engendrés sur les réseaux sociaux», soulignent les députés Julien Dubuis (PLR), Kamy May (Le Centre du Valais romand), Elodie Praz (Les Vert-e-s) et Olivier Ostrini (PS), tous membres de la Commission interparlementaire de contrôle (CIP).
«En l'absence de législation fédérale et dans le cadre des échanges au sein de la Commission intercantonale de contrôle de la Convention scolaire romande, il nous est apparu urgent d'agir», précisent ces députés. Et d'ajouter:
«Il faut arriver à un standard unique au niveau des cantons romands, voire au niveau national», a résumé, lors des débats, Charlotte Salzmann-Briand (Le Centre du Haut-Valais). Son collègue centriste du Valais romand, Maxime Mois, a plaidé pour un renforcement de «l'éducation aux médias dans les programmes scolaires.»
Plusieurs partis ont demandé la transformation de cette motion en postulat (UDC du Valais romand, NEO et le Centre du Haut-Valais). Ses auteurs l'ont accepté. Le postulat a finalement été accepté par 110 voix contre 10. Seul l'UDC du Haut l'a combattu. (ag/ats)