Une nouvelle affaire d'abus sexuels prend de l'ampleur en Valais. Elle est liée aux agissements d'un prêtre spiritain de l'Ecole des Missions située à Saint-Gingolph.
Révélée par la télévision régionale Canal 9, le 21 mars, via le témoignage d'un ancien élève abusé en 1982, l'affaire se conjugue désormais au pluriel. Selon le quotidien Le Nouvelliste, cinq autres personnes ont dénoncé leur propre cas auprès du groupe de soutien aux personnes abusées dans une relation d'autorité religieuse (SAPEC).
Comme elle s'y était engagée auprès de la SAPEC, mardi dernier, la Congrégation du Saint-Esprit a adressé un courriel à ses anciens élèves, dans lequel on peut lire:
Dans le courrier, publié sur le site Internet, les spiritains demandent pardon, «conscients de la gravité des actes commis par ces confrères et des souffrances que subissent les victimes et leurs familles». «A ce jour, nous reconnaissons que notre réponse envers les victimes de ces abus a été défaillante et fautive, et nous pensons que cela ne respecte pas la dignité de la personne humaine», indiquent-ils.
Si le groupe de soutien accueille positivement la démarche «d'une réactivité jamais vue de ce genre de dossiers» , elle rappelle aussi que cette communauté a déjà vécu des affaires d'abus sexuels en Irlande, dans les années 2009-2010.
Ouverte en 1936, l'Ecole des Missions a fermé ses portes en 1982. Bien que situé sur territoire suisse, l'établissement était relié au diocèse d'Annecy (F).
Dans le courriel adressé à leurs anciens élèves, les spiritains précisent également que «des plaintes pénales pour abus sexuels ont été déposées en Suisse contre des membres de notre Congrégation dans d’autres cadres d’activités que celui de l’Ecole des Missions.» (tib/ats)