Suisse
Vaud

«Le Conseil fédéral dicte nos conditions de vie»

Ras-le-bol des policitiens vaudois face aux mesures de précaution

Philippe Leuba, Palais fédéral
Philippe Leuba est conseiller d'État vaudois du Département de l'économie et du sport. Keystone
Une large majorité des députés vaudois souhaitent un allégement des mesures de précaution. Malgré la résolution votée en ce sens, Philippe Leuba leur a rappelé que c'était Berne qui commandait.
16.02.2021, 17:1116.02.2021, 19:42

Le Grand Conseil vaudois souhaite une planification publique qui permettrait aux cafés-restaurants, aux commerces non essentiels et aux lieux culturels et sportifs d'anticiper leur réouverture, après la levée des restrictions fédérales. Acceptée mardi à une large majorité, une résolution en ce sens a été transmise au Conseil d'Etat.

Les différents indicateurs liés à la situation sanitaire (taux d'infection, taux de reproduction, taux d'hospitalisation notamment) permettent d'envisager l'allègement des contraintes fédérales. Notamment l'interdiction d'exploiter les cafés-restaurants, les commerces non essentiels et les lieux culturels, a relevé en substance le président de groupe UDC Philippe Jobin, auteur de la résolution.

La planification claire, transparente et publique demandée par ce texte, doit permettre de préserver au mieux les emplois, ainsi que de rétablir la liberté de chacun, a-t-il ajouté.

Covid-19

Différents scénarios

Le conseiller d'Etat Philippe Leuba en charge de l'économie a relevé l'inutilité de cette démarche. «Le gouvernement n'a pas attendu et n'attendra pas cette résolution pour travailler sur différents scénarios. Pour l'instant seul le Conseil fédéral a la main. Il dicte nos conditions de vie», a-t-il dit.

Il est vrai que son dispositif peut aisément susciter la critique. La pression des normes étatiques est très forte, comme jamais depuis la dernière Guerre mondiale. Mais ces décisions ne sont pas prises à la légère, a souligné le ministre.

Des députés, en majorité de droite, ont cependant soutenu cette résolution, arguant que les membres de la société civile attendent aussi d'être entendus par le biais du Parlement. La semaine dernière, ils avaient déjà soutenu une résolution du PLR demandant «un retour à une normalité encadrée».

Manger chaud à midi

Dans la foulée, le plénum a accepté une autre résolution de l'UDC Yvan Pahud. Afin d'autoriser la transformation temporaire des bistrots, cafés et restaurants en «cantines» pour que les travailleurs mangent chaud à midi, le texte demande au Conseil d'Etat d'intervenir à Berne afin de modifier l'ordonnance Covid. (ats)

Ceci pourrait également vous intéresser:
As-tu quelque chose à nous dire ?
As-tu une remarque pertinente ou as-tu découvert une erreur ? Tu peux volontiers nous transmettre ton message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
L'institut musulman dirigé par ce Romand fermé pour «incitation à la haine»
Dissous début septembre pour, entre autres, «incitation à la haine», l'IESH de Château-Chinon, un institut fondé en 1992 par des Frères musulmans en France, avait pour directeur l'ex-président de la Ligue des musulmans de Suisse.
Cette décision française pourrait avoir des répercussions en Suisse romande. Le 3 septembre, le conseil des ministres a prononcé la dissolution de l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon, dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche Comté. L’IESH a été fondé au début des années 1990, avec le soutien des pouvoirs publics de l’époque, par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, devenue Musulmans de France en 2017), une association liée aux Frères musulmans, l’un des principaux canaux de diffusion de l’islamisme.
L’article