Suisse
Vaud

Vibiscum à Vevey: le festival n'a vendu que 9000 billets

Le festival Vibiscum n'a vendu que la moitié des 18 000 billets espérés

Le festival Vibiscum, à Vevey, a été annulé jeudi.
Le festival Vibiscum, à Vevey, a été annulé jeudi. Keystone
Le directeur du festival veveysan est sous le feu des critiques pour l'annulation de l'événement musical, sans pouvoir rembourser les billets déjà achetés. Il explique sa décision.
17.05.2024, 19:43
Plus de «Suisse»

Au lendemain de l'annulation du festival Vibiscum à Vevey (VD), et alors que les critiques pleuvent, son directeur et fondateur William Von Stockalper revient sur cette décision abrupte. Il reconnaît «un choix terrible» dans une interview accordée à 24 heures:

«La décision a été prise mercredi en fin de matinée. Pour être franc, ça faisait une semaine qu'on y songeait mais on espérait toujours sur un bond important des ventes. Le festival espérait vendre 18 000 billets, mais il n'était alors qu'à la moitié de son objectif, à deux semaines du début de la manifestation.»
William Von Stockalper

«Pour un festival comme le nôtre, la tendance actuelle est à la vente au dernier moment, mais vu les ventes, ça aurait été trop risqué de tout miser là-dessus», reconnaît son directeur.

Priorité aux remboursements

La question des remboursements des billets a suscité beaucoup de commentaires jeudi, sur les réseaux sociaux notamment. William Von Stockalper répète qu'il n'y aura pas de remboursement «dans l'immédiat». Il parle d'un dédommagement «sous une forme ou une autre». Et d'ajouter:

«Nous planchons sur des solutions, nous ferons tout pour offrir une compensation»

Questionné sur l'ardoise laissée par le festival, déjà déficitaire lors de son édition 2023, il répond: «Des dettes auprès de la Fondation Vibiscum Festival existent encore et ce n'est un secret pour personne.» Il indique que si «des prestataires ont des factures ouvertes, ils devront patienter un peu», sa «priorité» allant au remboursement des festivaliers.

Une «folie des grandeurs»

Vibiscum est né à l'origine pour soutenir le club de football de la ville, le Vevey-Sports. Une première édition a eu lieu en 2022 au jardin du Rivage, avec IAM en tête d'affiche et 6000 personnes en deux soirs. Le festival a subitement changé de dimension l'an dernier en investissant la place du Marché et en attirant plusieurs grands noms, dont Orelsan et DJ Snake. En trois soirs, la manifestation avait attiré 32 000 personnes.

L'an dernier, plusieurs critiques avaient déjà émergé au sein du secteur musical romand sur l'ambition de ce nouveau festival, notamment sur sa façon de bousculer le marché et de négocier avec les artistes.

Interrogé sur une possible «folie des grandeurs», William Von Stockalper répond que «c'est facile de critiquer». Il relève que le festival a eu de grandes stars «qui nous ont fait changer de dimension. Il a fallu s'adapter à cette nouvelle dimension. On a eu une opportunité, on a décidé de la saisir», indique-t-il, sans exclure de relancer le festival en 2025. (sda/ats)

Les hippies riches du Burning Man pataugent dans la boue
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Râler auprès des CFF peut vous faire gagner de l'argent: voici comment
Les passagers des transports en commun peuvent faire valoir de nouveaux droits depuis trois ans en Suisse. Le nombre de demandes d'indemnisation suite à des perturbations du trafic augmente. En comparaison avec l'Allemagne, il s'agit toutefois de petits montants.

Jusqu'à il y quelques années, les entreprises de transport comme les CFF avaient les mains libres. Même en cas de suppression de train ou de retard massif, elles n'étaient pas tenues de dédommager les passagers frustrés pour les désagréments subis. Elles ne distribuaient – à leur bon vouloir – que des «bons d'excuse», des bons pour des douceurs ou des rabais pour des boissons.

L’article