Nouvelle journée de colère chez les fonctionnaires vaudois
Une nouvelle journée de grève de la fonction publique vaudoise a lieu jeudi pour protester contre le projet de budget 2026 et ses 305 millions de mesures d'économies. C'est la septième journée de colère des employés des services publics et parapublics depuis octobre.
Sous les mots d'ordre «Contre l'austérité, on ne lâche rien!», les syndicats invitaient tous les fonctionnaires à une «grève totale» afin de protester contre les coupes budgétaires de l'Etat. De nombreux lieux de travail ont voté des résolutions de grève, notamment dans les établissements scolaires et universitaires, ainsi que dans le domaine de la santé et du social.
Après les cinq manifestations dans les rues de Lausanne depuis le 2 octobre, dont deux cette semaine devant le Grand Conseil – où les députés débattent justement du budget 2026 de l'Etat -, aucune manifestation n'était prévue jeudi en fin de journée. En revanche, une assemblée générale unitaire des syndicats du personnel est prévue à 18h30 pour décider de la suite du mouvement, des mobilisations et des actions pour la semaine prochaine.
«Répondre aux préoccupations»
Les trois syndicats de la fonction publique SSP, FSF et Sud fustigent toujours le gouvernement, «sa politique de (non-)communication» et «sa volonté de ne pas négocier». Ils reprochent aussi au Conseil d'Etat de «tenter de faire porter toute la responsabilité de ses choix politiques au Grand Conseil». Ces organisations syndicales appellent donc le Conseil d'Etat à «engager sans délai un dialogue sérieux, seul moyen d'apaiser la situation et de répondre aux préoccupations légitimes exprimées».
Mardi et mercredi devant le Grand Conseil, le gouvernement a plusieurs fois répété qu'il n'avait pas refusé le dialogue, contrairement aux dires des syndicats. La présidente Christelle Luisier a notamment évoqué deux séances de discussions et relevé que, selon elle, c'était les syndicats qui avaient «refusé toute entrée en matière».
Le gouvernement a présenté le 24 septembre son projet de budget 2026, qui prévoit un déficit de 331 millions de francs et 305 millions de mesures d'économies. Ces dernières comprennent notamment 165 millions de coupes dans les subventions.
Le personnel de l'Etat est, lui aussi, directement concerné avec notamment une «contribution de crise» de 0,7% du salaire brut en 2026 sur les classes salariales de 6 à 18. Cette mesure, comme toutes les autres, est combattue par les syndicats. (jzs/ats)
