La Münsterplatz, dans le centre de Berne, s'est remplie petit à petit de manifestants. Vers 12h30, environ 200 personnes se sont rassemblées pour dénoncer l'impact climatique de la place financière suisse et spécifiquement celui de la Banque nationale Suisse (BNS). C'était la dernière action de la semaine «Rise up for change», organisée par plusieurs collectifs militants suisses.
Les activistes ont construit une petite scène sur la place pour tenir des discours, chanter des slogans et partager des témoignages. Des personnes de tous âges, ainsi que plusieurs familles, sont présentes.
Quelques heures auparavant, une trentaine de militants ont mené une opération éclair sur la place qui abrite le siège de la Banque nationale suisse. Un acte de désobéissance assumé comme l'explique cet activiste romand:
Après avoir occupé la place, ils ont joué un flash mob théâtral et passé de la musique. Si l'action n'était pas autorisée par la police, cette dernière n'est pas intervenue. Les forces de l'ordre ont par contre barricadé le bâtiment de la BNS plus tard dans la journée.
Parmi la foule, beaucoup de Romands et de Tessinois.
Quelques minutes après le début de l'action coup de poing, les manifestants ont quitté l'endroit, en direction du centre culturel de la Reitschule.
Cette action fait suite à l'occupation de la Paradeplatz à Zurich, ce lundi. L'objectif que revendique les activistes? Dénoncer les investissements dans les énergies fossiles des instituts financiers helvétiques.
On finit vraiment dans un état d'esprit heureux et positif. L’action de ce matin qui a clôturé cette semaine s’est déroulé sans encombres. Nos revendications se sont faites entendre grâce une bonne couverture médiatique et également à travers nos canaux de communication.
Je pense que oui. Par exemple, aujourd’hui, grâce à ce rassemblement et l’action de ce matin, on parle de la banque nationale suisse et donc de ses investissements dans les énergies fossiles, destructeurs pour la planète. La population suisse commence à être au courant de ce problème et c’est notre but.
Oui, même si la répression policière qu’on a subi à Zurich était éprouvante. Quand je vois tout le soutien présent au rassemblement d'aujourd’hui, entre nous, activistes et celui venant de la population, cela en vaut vraiment la peine.
Plus d'articles sur ce sujet: