Elles sont de plus en plus nombreuses sur les routes suisses. Les voitures électriques ont même représenté plus d'un cinquième des nouvelles immatriculations en 2023: 20,7% des voitures de tourisme étaient entièrement électriques, contre 17,7% l'année précédente selon les chiffres de la Confédération.
Outre les différents avantages écologiques et économiques avancés par les constructeurs, les vendeurs et les adeptes de ces véhicules, Comparis met en lumière un nouvel argument financier.
Le comparateur en ligne a analysé les prix des primes d'assurance de six voitures électriques et six modèles thermiques comparables. Il en ressort que les conducteurs de voitures électriques économisent jusqu'à 22% sur leur facture d'assurance.
Selon comparis.ch, la plus grande différence de prix a été observée chez les jeunes conductrices dans les régions urbaines du Tessin pour la marque Hyundai.
Selon le comparateur, en ville de Genève, «les primes correspondantes s’élèvent à 1 781 francs pour le modèle électrique et à 2 261 francs pour le modèle à combustion (différence de 480 francs ou majoration de 27%)».
Dans son communiqué, le comparateur en ligne calcule aussi l'économie possible sur le long terme. «Selon Auto Suisse, la durée de possession des voitures immatriculées en Suisse est de près de dix ans, en moyenne. Dans le meilleur des cas, il serait donc possible d’économiser 5640 francs sur les primes d’assurance entre une Hyundai électrique par rapport à une Hyundai thermique», précise Comparis.
Il existe également des différences de primes entre les régions. Pour les douze véhicules passés à la loupe par comparis.ch et les quatre profils de conducteur (sexe/âge) analysés, les primes d’assurance automobile ont tendance à être plus élevées dans les zones urbaines latines. C'est le cas du canton du Tessin, à Genève et à Lausanne par rapport aux régions urbaines comparées de Suisse alémanique.
On peut aussi souligner un paradoxe: les primes d'assurance sont moins chères pour les véhicules électriques, alors que ces derniers comptent souvent des dommages plus onéreux que les véhicules à combustion après un sinistre:
En revanche, peu importe le véhicule, en raison de leur manque d'expérience de conduite, les jeunes paient toujours plus cher que leurs aînés. Mais le sexe des conducteurs n'a pas un impact significatif sur le prix des primes.
Selon l'expert, les primes plus élevées chez les hommes sont souvent justifiées par un risque d’accident plus élevé lié au comportement de conduite. (max)