Selon les résultats anticipés portant sur près de 95% des votants, Genève refuse l'extension des autoroutes ainsi que les deux modifications du droit du bail soumis en votation dimanche. Le financement uniforme des prestations de santé (EFAS) est aussi rejeté.
L'extension des autoroutes est refusée par 56,40% des voix. Concernant le droit du bail, la résiliation pour besoin propre est refusée par 67,44% des voix alors que la sous-location est rejetée par 64,44%. Le financement uniforme des prestations de santé est refusé par 65,05%. Le taux de participation a atteint 43,80%.
Les Genevois ont accepté dimanche une baisse d'impôt sur le revenu à une majorité de 61,3%, après dépouillement de 95% des bulletins. Cette baisse concrétise une promesse de législature du Conseil d'Etat. Elle fera perdre au canton 320 millions de francs de recettes.
La mesure concerne l'ensemble des contribuables, mais elle varie en fonction des catégories du revenu imposable. La classe moyenne, celle qui ne reçoit aucune aide étatique, peut s'attendre à une diminution de 11%. Pour les franges les plus aisées, l'allègement ne sera que de l'ordre de 5%.
Cette baisse d'impôt était défendue par la droite, qui l'estime parfaitement supportable pour l'Etat de Genève, lequel a dégagé d'importants excédents de recettes ces dernières années. Selon elle, la mesure permettra de redonner du pouvoir d'achat à la population.
La gauche, qui a combattu ce projet, considère que les recettes perdues pour l'Etat ne pourront être compensées sur la durée et que le canton en sera réduit à couper dans les dépenses et les prestations. La participation a été de 43,8%.
A 69%, la nouvelle loi sur la tarification des TPG serait refusée. Les TPG ne pourront donc pas décider eux-mêmes de leur tarif, alors que le prix du billet est le moins cher de Suisse.
Le crédit pour la construction d'une passerelle piétonne parallèle au pont du Mont-Blanc serait également refusée: un des trottoirs du pont du Mont-Blanc devait être supprimé au profit d'une piste cyclable bidirectionnelle, permettant ainsi de compléter le tracé autour de la rade.
La commune rejoindrait Vernier et aurait accepté de supprimer la publicité de ses rues. Le nouveau règlement bannit la publicité à des fins commerciales sur le domaine public ainsi que sur le domaine privé visible depuis la rue. Il autorise en revanche l'affichage à visée culturelle, éducative, associative et sportive.
(hun/ats)