Suisse
Immobilier

Démolir et reconstruire pose un problème aux loyers en Suisse

Cette stratégie de démolition en Suisse accentue la pénurie de logements pour les ménages modestes.
En Suisse, les rénovations éliminent les logements abordables, un défi pour les ménages modestes.Image: Shutterstock

Cette pratique immobilière chasse les petits salaires en Suisse

En Suisse, la démolition d'anciens bâtiments pour lutter contre la pénurie de logements exclut les ménages à faibles revenus, renforçant les inégalités sociales.
24.06.2025, 09:4124.06.2025, 09:41
Plus de «Suisse»

La démolition d'anciens bâtiments en vue de reconstruire des logements entraîne des résiliations de bail. Ces rénovations touchent principalement les ménages à faibles revenus, selon une étude sur la pénurie de logements publiée mardi par la Confédération.

Pour pallier la pénurie de logements en Suisse, une des options dans les grandes villes est de démolir d'anciens bâtiments pour les remplacer. Cela a des effets sociaux: les logements neufs sont occupés par des ménages à haut revenu, au détriment de ceux à bas revenu.

Les petits salaires chassés

Le salaire moyen des ménages qui ont dû quitter leur logement était inférieur de 30,5% à 39,6% à celui de la moyenne de la population, montre l'étude de l'EPFZ, réalisée sur mandat de l'Office fédéral du logement (OFL).

Les bâtiments détruits sont remplacés par des logements neufs, occupés à l'inverse plutôt par des personnes qui ont des revenus 14,6% à 38,7% supérieurs à la moyenne. Les évictions touchent donc avant tout des personnes qui connaîtront probablement des difficultés à retrouver un logement abordable, conclut l'étude.

Alors que les démolitions/reconstructions faisaient figure d'exception au début des années 2000, elles représentent aujourd'hui, selon les villes, la principale raison des nouvelles constructions. (jah/ats)

Jay-Z et Miley Cyrus ont rejoint Beyoncé à Paris
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
2 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
2
Qui a lu le contrat du F-35 à Berne? «Je ne l'ai pas vu passer»
La commande de F-35 aux Américains va coûter plus cher que prévu. Berne évoque un «malentendu» avec Washington dans l'interprétation des contrats. Mais au fait, qui les a vraiment lus, à Berne, ces contrats?

Le conseiller fédéral en charge de la Défense, Martin Pfister, est venu confirmer ce que beaucoup redoutaient à Berne: la commande d'avions de combat F-35 coûtera (beaucoup) plus cher que prévu. Entre 750 millions et 1,3 milliard de francs. La faute à l'inflation aux Etats-Unis, notamment.

L’article