Mené 3-1 par Servette, dimanche après-midi lors de l'ultime journée de Super League, le FC Sion a failli être barragiste. Il doit son maintien au gardien servettien Omeragic, coupable sur plusieurs buts, et à l'égalisation arrachée par Karlen en toute fin de rencontre (3-3).
Interrogé par la RTS au coup de sifflet final, Christian Constantin est d'abord revenu sur la rencontre. Le président sédunois a reconnu que, sans avoir été brillants, ses joueurs avaient mis l'énergie nécessaire pour assurer l'essentiel. Puis il s'est projeté vers l'avenir immédiat, qu'il aurait souhaité différent:
«CC» avait jusque-là toujours affirmé que la nomination de Gelson Fernandes au poste de vice-président, l'été dernier, devait lui permettre de quitter la présidence en douceur «dans les trois ou quatre ans».
«CC» n'avait en revanche jamais exprimé aussi clairement sa volonté de confier le club à Gelson Fernandes. Dans ses propos tenus dimanche, on devine même qu'il aurait été prêt à s'effacer progressivement dès la saison prochaine. Tout était calculé: Christian Constantin serait resté à la tête du FC Sion en tant que propriétaire, il aurait continué à apporter les fonds nécessaires tout en laissant son poulain gagner en expérience
Mais Fernandes a choisi une autre voie. L'ancien international rejoindra au 1er août la FIFA, où on lui propose une fonction en lien avec le développement du football africain. «Ce poste regroupe l’ensemble de mes compétences et m’offre un mix entre mon passé et mon avenir», avait-il dit après sa nomination en avril.
Le départ de Gelson (et du directeur général Massimo Cosentino) a obligé son patron à changer ses plans. Et le président-architecte n'a pas encore trouvé la solution idoine: «Je suis à la croisée des chemins maintenant. Il faut que je réfléchisse à la façon dont je m'organiserai.»
L'une de ses pistes de réflexion mène à Pablo Iglesias. À 51 ans, l’ancien directeur sportif du LS (2018-2020) devrait s'engager en Valais dans la semaine. Il chapeauterait la structure football, qui s'étend de la formation à la première équipe.
Christian Constantin, lui, continuera à gérer la présidence. Le pas de recul n'est pas pour tout de suite.
(jcz)