On y est, Baldur’s Gate 3 arrive enfin dans sa version complète. Avant d’aller le dévorer dès à présent, je prends un moment pour vous dire ce que j’ai pensé de son Early Access, disponible depuis quelques années et qui ne proposait qu'un accès limité au jeu. Un aperçu véritablement attirant qui ne présage que du bon pour l’arrivée définitive de ce grand RPG.
Lors de la cinématique d’introduction, le jeu nous montre la cité de la Porte de Baldur. Celle-ci est attaquée par un vaisseau volant à tentacules (non, ce n’est pas ce genre de jeu). Ce monstre cause des ravages à toute la cité et enlève de nombreux habitants de la ville. Néanmoins, ce vaisseau n’est pas la seule anomalie dans le ciel, loin de là. En effet, des créatures humanoïdes qui chevauchent des dragons sont également présentes et poursuivent le fameux assaillant.
Après une course-poursuite à base de quelques téléportations, on se retrouve en Averne, l’un des sept plans de l’enfer. Les diables s’invitent donc aux festivités. Suite à ce capharnaüm, notre personnage captif se réveille, sur le vaisseau, et sort de son tube. C’est à ce moment-là que notre aventure commence.
On nous apprend très vite qu’on nous a enlevés et mis dans ces tubes pour nous mettre une larve dans la tête. Celle-ci nous transformera en «homme-poulpe» si on ne l’enlève pas très vite. Ces larves sont connectées entre elles par un lien psychique, ce qui lie aussi leurs hôtes. Quelques tutoriels et un combat contre des diables plus tard, nous voilà de retour en Faerun (sur terre si vous préférez). À partir de là, on se met en quête d’un moyen d’enlever ce ver de notre cervelle.
D’ailleurs, on apprend que le parasite pourrait nous donner de nouveaux pouvoirs et une place au sein d’une organisation pas très nette. Les membres de cette dernière vouent un culte à une déesse appelée «l’Absolue» dont personne n’a jamais entendu parler.
De la création du personnage à la manière dont vous voulez compléter l’histoire, tout est au choix!
Baldur’s Gate est un jeu Donjons et Dragons. Il en utilise les règles et l’univers. Par exemple, vous allez pouvoir sélectionner la race et la classe de votre personnage de la même manière, ou presque, que si vous étiez en train de créer une fiche de personnage pour le jeu de rôle papier. Mais les développeurs de chez Larian ne se sont pas arrêtés à la création de personnages. Tout dans ce jeu se passe selon vos choix. Soyez le paladin le plus droit jamais vu, ou le pire voleur de tout Faerun. Quelles que soient vos décisions, elles auront des conséquences! Et c’est là le cœur du jeu.
Vous croiserez différents personnages et factions tout au long de votre aventure. Libre à vous de vous allier à eux ou d’en faire vos ennemis. Pour les plus machiavéliques d’entre vous, double jeu et trahisons sont de la partie. En combat aussi, vous avez des options. Qu’il s’agisse de foncer tête baissée dans la mêlée, pousser les adversaires en bas d’une falaise ou encore leur faire exploser leur réserve de poudre à la figure. Les possibilités ne manquent pas et la créativité est vraiment récompensée.
Selon la race et la classe des membres de votre groupe, ces derniers auront des capacités différentes. Par exemple, un nain sera doté d’une capacité de vision partielle dans le noir qu’un humain n’aura pas. Ou un guerrier sera très bon en combat, mais sera moins fort qu’un paladin pour convaincre un garde. Les personnages que vous allez rencontrer le long de l’aventure pourront rejoindre votre équipe. Ils sont tous très différents, tant dans le gameplay que dans le caractère, et ne partagent pas forcément le même objectif, ni la même moralité. Vous pourrez d’ailleurs les incarner. Chacun d’entre eux aura une quête personnelle différente, l’histoire ne sera donc pas la même en fonction de celui/celle que vous prendrez.
Un membre de votre équipe ne sera pas forcément toujours d’accord avec vos décisions et pourra quitter votre compagnie si vous faites trop de choix contraires à ce qu’il pense. Vous allez donc devoir bien choisir vos compagnons ou faire quelques compromis si vous tenez absolument à garder un personnage dans votre groupe.
Ce jeu transpire la passion par tous les pores! Le système de jeu de Donjons et Dragons est très bien retranscrit, que ce soit en dialogue ou en combat. On a forcément moins de possibilités qu’en jeu de rôle papier, mais on ne va pas leur en vouloir, le code a ses limites. La direction artistique est assez fidèle à l’univers, je n’ai eu aucune peine à me dire que je jouais en Faerun ou en Averne. Les créatures sont aussi très réussies.
Tout comme la version papier, vous pouvez profiter de ce titre en coopération, et ce jusqu’à quatre joueurs. Enfin, en «coopération»... si vous ne décidez pas de faire quelques coups fourrés à vos camarades. Le système de progression est lui aussi tiré directement du livre de règles. Un très bon travail a été effectué sur l’adaptation et les tutoriels pour ces dernières. Par ailleurs, que les néophytes se rassurent, la compréhension du jeu est facile, tant qu’on lit les instructions.
En conclusion, c’est un jeu qui saura plaire à tous les fans de jeux de rôle et de combat tactique. Je ne peux que chaudement vous le recommander.