Le 23 octobre prochain, Astérix et Obélix prendront la route de la Lusitanie, le nom antique du Portugal, pour une aventure qui s’annonce haute en couleur. Il s'agit du deuxième album d'Astérix pour le scénariste Fabcaro, dont L'Iris blanc en 2023 a été un grand succès critique et en librairie, et le septième pour le dessinateur Didier Conrad, successeur d'Albert Uderzo au crayon.
Les deux Gaulois les plus célèbres du 9ᵉ art sont des habitués des voyages, un album sur deux se déroulant à l’étranger. Cependant, jusqu’à présent, ils n’avaient encore jamais mis les pieds à l’extrémité de la péninsule Ibérique, dans ce pays appelé Lusitanie sous l’Empire romain.
Les Lusitaniens subissaient, eux aussi, à l'époque d'Astérix et de Jules César, une occupation romaine. Comme le souligne Manuel Neves, un anthropologue qui a travaillé sur ce peuple, cité par les Éditions Albert René, le Portugal de l'époque est vu par les Romains comme riche en ressources minières, en or et en étain notamment. Cet album devrait particulièrement séduire la forte communauté portugaise installée en francophonie et dans d'autres pays d'Europe.
Lors de la présentation de cet album à des journalistes, Fabcaro, interrogé par visioconférence, a précisé qu'il faisait revenir un personnage de Lusitanien qui prend brièvement la parole dans Le Domaine des dieux de René Goscinny et Uderzo, en 1971. «Il n'était pas forcément mis en avant et, cette fois-ci, c'est lui qui vient demander de l'aide aux Gaulois», a-t-il révélé.
Pour dessiner des Lusitaniens, Didier Conrad a pu s'appuyer sur les personnages conçus par d'Uderzo dans Le Domaine des dieux. Il en avait également dessiné d'autres dans un album de 2017, Astérix et la Transitalique.
Tiré à cinq millions d'exemplaires dans le monde, l'album sort en 19 langues fin octobre, et le 23 octobre en français. Cette dernière production viendra s'ajouter aux quelque 400 millions d'albums vendus depuis les débuts en 1959.
L'éditeur d'Astérix, qui appartient au groupe Hachette Livre, est passé fin 2023 sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré. Interrogé par l'AFP, le directeur général des Éditions Albert René, Céleste Surugue, a indiqué que le changement d'actionnaire n'avait rien bouleversé. «On nous fait confiance et on travaille très sereinement, avec ce trio entre deux auteurs et un éditeur», a-t-il souligné.
(avec l'AFP)