Le Nobel de littérature échappe à la Suisse
Le prix Nobel de littérature 2025 a été décerné à l'écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, 71 ans. L'écrivain a été récompensé «pour son oeuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d'une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l'art», selon le jury jeudi.
Souvent qualifié de «maître de l’apocalypse», Laszlo Krasznahorkai est récompensé vingt-trois ans après que son compatriote Imre Kertesz. Né en 1954 à Gyula, près de la frontière roumaine en Transylvanie, il a grandi dans une famille de juristes. Il a quitté la Hongrie en 1987 pour s’installer à Berlin.
Son premier roman, Satantango, paraît en 1985. Il ne sera traduit en français qu’en 2000, chez Gallimard, sous le titre Le Tango de Satan. L’année suivante, il publie un recueil de nouvelles, puis écrit le scénario du film Karhozat (La Damnation), réalisé par Béla Tarr.
Une écriture ironique et érudite
Parmi les noms régulièrement cités pour le prix Nobel figurait celui de Christian Kracht. L’écrivain suisse, reconnu pour son écriture ironique et érudite, faisait partie des favoris au côté de l'auteur australien Gerald Murnane.
Ancien journaliste, diplômé en cinéma, l'auteur bernois de 59 ans a su se faire une place à part dans le paysage littéraire germanophone avec une œuvre traduite dans plus de 30 langues et récompensée à de nombreuses reprises.
Son dernier roman, Air, paru en 2025 et pas encore traduit en français, suit un architecte d’intérieur suisse dans un voyage qui traverse les époques et les mondes, de la Norvège contemporaine à l’ère glaciaire. (jzs/ats)