
Il existe des spécimens rares de festivaliers qui ne jurent que par le froid et la pluie. Image: Montage watson
Le début de semaine un peu maussade sur les quais de Montreux, entre pluie et brise fraîche, a attiré des amateurs rares. Le Montreux Jazz a pu compter sur ces esprits à contre-courant pour remplir les caisses.
09.07.2025, 11:5709.07.2025, 13:45
Notre chronique «Le Montreux Jazz ne dort jamais»
Pendant deux semaines, on vous expose notre regard, souvent cynique, parfois euphorique d'un festivalier privilégié; nos coups de cœur et nos péripéties teintées de gueule de bois et de crise de foie.
«Il y a moins de monde ce soir, c'est bien.» Cette phrase a tourné comme une ritournelle, une suite de mots balancée à une bande de potes pour être certain que c'est le (bon) soir pour flâner, tester les stands de nourriture et s'enfoncer dans les différentes scènes gratuites sans être bousculé.
Ce lundi et ce mardi de juillet ont profité à cette race de festivaliers adeptes du temps maussade. Ils ne sont pas nombreux, ils sont discrets; c'est une espèce rare qui se déploie lorsque la fraîcheur balaie la touffeur. La polaire Patagonia, le coupe-vent, ou le léger manteau pour ne pas prendre froid - «parce que c'est traître, on est au bord du lac».
Le froid ou la pluie, c'est le carton d'invitation pour ces amoureux des espaces qui cauchemardent sur les grosses foules. La grisaille a cloisonné les parasites dans des lieux clos; les quais sont enfin libérés. Une aubaine pour profiter. Ils vous disent et vous rabâchent les oreilles avec des slogans qui s'apparentent à «quand il fait froid, moins de monde, moins d'emmerdes».
Cette minorité, composée le plus souvent d'anciens fêtards reconvertis en pape du bien-être (sur les quais et au quotidien), ne veut pas croiser trop de visages familiers. Elle ne veut surtout pas perdre de précieuses minutes dans les files d'attente - l'attente n'est pas dans leur vocabulaire. Et surtout, comme ces festivaliers d'un autre calibre se plaisent à le rappeler: «qui paye sa bière six balles pour ensuite attendre des plombes. Jouer des coudes, ça c'est non.»
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Ils ont la banane et se targuent d'avoir passé une chouette soirée lundi, sous la flotte, sous un ballet de parapluies. «Hier, c'était vide. Un régal!», lâche l'un de ces spécimens qu'on a croisé. «Ce soir (réd: mardi), c'est le dernier avant de retrouver le monde», lâche un autre.
Cette espèce redoute le chaud de cette fin de semaine, les foules qui s'apprêtent à prendre d'assaut les quais. ll faut donc se dépêcher de découvrir les terrasses, de mordre dans un sandwich des 5 sens ou une gaufre Manneke Kris avant le retour de la faune et d'un climat irrespirable.
Lundi et mardi étaient les deux jours où ils pouvaient festoyer alors que tout le monde râlait ou s'empiffrait de séries Netflix à la maison.
Ces esprits à contre-courant ont profité. Désormais, leur Montreux Jazz 2025 est bouclé. Ils ont encore apprécié l'ambiance flamenco-fusion des Australiens de Malcura sur la scène d'une célèbre marque de mousse portugaise. Une bonne ambiance, sans être bousculé. Il fallait bien un souffle chaud d'Andalousie pour réjouir cette race de festivaliers qui se verrait bien filer à Séville, entre janvier et février, quand les touristes ont disparu et les températures sont plus fraîches.
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