Dans le train déjà, un groupe d'amies parle du marché de Noël de Bâle «qui a été élu l'un des plus beaux au monde, selon un article que j'ai lu», déclare l'une d'elles.
Ça s'annonce bien! Pour le contexte, CNN a dressé en novembre dernier la liste des 22 meilleurs marchés de Noël autour du globe et celui de Bâle en fait partie. «Il est difficile de trouver une destination qui fasse mieux que la Suisse pour célébrer Noël», déclarait le média. La curiosité gonflée à bloc, j'ai enfilé mon plus beau manteau pour aller vérifier sur place!
A peine sortie du tram à Barfüsserplatz que se dresse devant moi un père Noël géant, le mot Glühwein écrit en lettres rouges clignotantes – et l'odeur du vin chaud qui flotte dans l'air –, ainsi qu'une ribambelle de branches de sapin qui ornent les cabanons: aucun doute, je suis bien arrivée.
Je m'engouffre dans l'une des ruelles qui serpentent entre les petits chalets et entre immédiatement dans un monde enchanté. Bienvenue à Europapark, ou toute autre destination qui fait rêver. La foule est présente et les stands sont magnifiquement dressés; un sens du détail «qui fait toute la différence», nous expliquera plus tard l'organisateur.
Je continue mon tour et monte quelques marches en direction de la célèbre pyramide de Noël dressée à l'entrée de la vieille-ville, où le marché continue. Les cabanons contournent la Barfüsserkirche, conférant à cet endroit une atmosphère des plus chaleureuses.
Après m'être imprégnée de l'ambiance, il est temps d'aller sonder les visiteurs et de poser la question à l'origine du déplacement en terres bâloises:
«C'est super mignon», répondent trois Américains en visite en Suisse. Ils rentrent toutefois de Vienne, et considèrent que c'est celui de la capitale autrichienne qui est le plus beau qu'ils aient vu. «J'ai grandi dans la région et je viens ici chaque année, raconte Claudia. Le marché est très charmant, en particulier grâce à ce qui l'entoure, comme la chapelle et la vieille ville.» Un peu plus loin, Patrizia, tenancière de l'un des stands, s'extasie lorsqu'elle apprend la nouvelle:
Et de profiter de notre discussion pour m'offrir un vin sucré produit en Suisse, que je déguste avant de repartir pour rapidement me faire appeler par Sandro, qui me demande si je veux tester du whisky. «Oui, le marché de Noël de Bâle mérite d'être dans la liste des meilleurs autour du globe», répond-il en me servant une gorgée de l'un de ses whiskys qui a remporté le prix du meilleur du pays. Il recommande toutefois:
J'en prends bonne note et file retrouver au pied de la pyramide Manuel Staub, directeur de l'événement, pour lui demander ce qui a fait la différence et hissé le marché de Noël de Bâle parmi les meilleurs. «Ce sont les petits détails», confie-t-il en ramenant deux tasses fumantes de vin chaud, imaginées exprès pour la cuvée 2024.
Lorsque je lui dis que l'endroit me faire penser à Europapark, il sourit et confirme: «Nous souhaitons créer une expérience!»
Mon tour n'est cependant pas terminé, direction Münsterplatz. Sur le chemin, j'en profite pour demander à Manuel Staub ce qu'il recommande de goûter. Il suggère le stand qui sert du saumon frais, cuit au feu de bois et qui provient directement de Norvège. Vendu!
Nos chemins se séparent et j'arrive à la Münsterplatz, au pied de la somptueuse cathédrale. Avant de passer à table, je sonde une nouvelle fois les visiteurs. «Je travaille juste derrière le marché de Noël, il fait partie de ma vie», confie Louise*.
Cette habituée des lieux vient à peine de terminer de manger et me conseille les galettes de pommes de terre. Ça tombe bien: il commence à faire faim. Attention toutefois à prendre du cash: plusieurs endroits n'acceptent pas la carte ou son utilisation au-dessous de certains montants. Je teste en premier le sandwich au saumon, qui n'est pas mal. Le pain pourrait cependant être plus croustillant. Je goûte ensuite les galettes de pommes de terre. Les patates sont croquantes à l’extérieure et moelleuses à l’intérieur. C'est un succès!
Après plusieurs heures passées sur place, je suis définitivement tombée sous le charme de l'endroit. Mais comme toute bonne chose a une fin, il est temps de rentrer. Je m'avance une dernière fois vers deux visiteurs venus des Pays-Bas qui dégustent un vin chaud:
Sur ces mots, je me dirige vers la sortie, non sans prendre au passage une touche sucrée à l'un des stands de biscuits recommandés par Manuel Staub, pour terminer sur une note pleine de douceur.