Divertissement
Série

Black Doves: enfin une série Netflix que personne ne déteste

Vidéo: youtube

Enfin une série Netflix que personne n'a envie de détester!

Avec un humour mortel, Keira Knightley sème le chaos et l’esprit de Noël dans une ville de Londres qui pisse le sang. Black Doves? Des dindes et des flingues, pour sauver le monde et les cœurs brisés. Et c'est fantastique.
10.12.2024, 18:5510.12.2024, 18:55

Et dire qu'on se croyait condamné à enjamber l'échéance christique dans la niaiserie des comédies romantiques. Parce que Londres doit (di)gérer la mort de l'ambassadeur de Chine sur ses terres, les fêtes de fin d'année retrouvent enfin l'odeur du sang fraîchement versé. Et comme les bouchères armées jusqu'aux dents sont à la mode, on a la chance d'accueillir l'irrésistible Keira Knightley au sommet de la série Netflix la plus mortelle du moment.

Le pitch de Black Doves est aussi simple que recharger un flingue. Une organisation secrète baptisée «Colombes noires» fourgue des renseignements aux plus offrants, sans s'embarrasser de la moindre morale. Grâce à (ou à cause de) son passé bourré de casseroles, Keira va retrouver l'envie de vivre en tuant des gens, sous une fausse identité. Helen Webb (Keira) devient alors la nouvelle égérie des Colombes et bientôt l'épouse du futur ministre britannique de la Défense. Parfait pour tutoyer les chuchotements des puissants et cuisiner des biscuits à la cannelle. Jusqu'à s'emmerder sous les dorures du pouvoir britannique.

La bande-annonce:

Vidéo: youtube

Par chance, un adultère va venir se rajouter à la susceptibilité diplomatique des Chinois, offrant à Helen l'opportunité de tenter de sauver le monde et quelques brisés au passage. Animée par un esprit de vengeance qui sent la poudre, cette fantastique espionne au foyer est secondée par Sam (Ben Whishaw), un tueur professionnel chargé de la protéger. Ensemble, ils vont semer la terreur et l'esprit de Noël dans les rues de Londres, avec la même énergie que des lutins sous kétamine.

Bien sûr, Black Doves ne prétend pas être un Borgen à l'hémoglobine ou une sorte de House of Cards à la menthe. Mais si les détails politiques sont dérisoires et semés d'incohérences, l'énergie et l'humour avec lesquels cette série a été écrite en font un formidable défouloir. Les dialogues sont aussi bien chorégraphiés que les brisements de nuques et tout le monde joue à la perfection. Pas étonnant que l'œuvre de Joe Barton, réalisée par Alex Gabassi et Lisa Gunning, soit la plus regardée en ce moment sur Netflix.

Dans une ambiance qui rappelle parfois certaines joies vintages, des coups dans la gueule de Maman j'ai raté l'avion, aux coups de pelle du Père Noël est une ordure, ces huit épisodes de cinquante minutes ont de quoi faire digérer les dindes avec des flingues. Le pire? C'est que ça parvient à se montrer touchant, sans être gluant.

Joyeuses Fêtes.

"Black Doves", la bande-annonce Netflix
Video: youtube
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
«Stranger Things» tient ses promesses
Les quatre premiers épisodes dévoilés sur Netflix ce jeudi posent les enjeux de ce final de Stranger Things. Voici notre avis, garanti sans spoilers, sur ce retour tant attendu à Hawkins.
C’est l’événement télévisuel de l’année, et pas des moindres! Après près d’une décennie de phénomène, la série Stranger Things revient livrer sa conclusion tant attendue, levant le voile sur ses derniers secrets. Pour cette cinquième saison, Netflix a dépensé sans compter: on parle d’un budget estimé entre 400 et 520 millions de dollars (soit 50 à 60 millions par épisode), ce qui la place dans le peloton des séries les plus chères de l’histoire de la télévision. Alors, cette «season finale» méritait-elle trois années d'attente interminables? Parlons-en, et sans spoiler!
L’article