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Dale l'inflitré: Il est pasteur le jour et policier la nuit

Dale Sutherland a arrêté de nombreux dealers grâce à ses opérations d'infiltration.
Dale Sutherland a excellé dans le costume de flic infiltré.Image: Canal+

C'est l'histoire d'un pasteur qui devient chasseur de trafiquants

Dale Sutherland a enfilé le costume de pasteur et de flic infiltré dans la police de Washington. Une série documentaire retrace son destin passionnant.
26.04.2025, 07:04
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Dale l'infiltré, c'est le nom de la nouvelle série que propose Canal+ depuis le 24 avril. Mais qui est ce Dale? C'est à cette question que ce documentaire en 4 épisodes bien torchés va répondre.

«Au début des années 90, Washington DC est la ville la plus meurtrière des Etats-Unis», nous informe d'emblée un message. Puis, un autre: «A quelques rues de la Maison-Blanche, les gangs se livrent une guerre sanglante pour le contrôle du trafic de drogue».

Chaleureuse ambiance non loin des quartiers du président des Etats-Unis. Les forces de police sont sur les dents à force de courir après les gangs qui imposent leur loi.

Pour répondre à cette violence, les autorités décident de mettre en place des agents infiltrés. Dale Sutherland en fait partie. Le moustachu va infiltrer de nombreux systèmes de trafic de drogue, jouer les caïds des bas quartiers pour nettoyer les rues de la capitale.

Mais Dale n'est pas un policier comme les autres, il est également pasteur. «Au travail, je mettais les gens en prison. A l'église, avec ma foi, je les libérais», souffle-t-il.

Cette double vie de pasteur-policier le pousse à un questionnement, en tant qu'homme de foi:

«J'étais habité par cette contradiction. Alors je mettais ma foi de côté pour pouvoir faire mon travail»
Dale Sutherland

Policier infiltré la nuit, pasteur le jour, Dale se baladait même avec son flingue dans l'église où il officiait. Il ne roulait pas les mécaniques, n'était pas un expert de la castagne. Comme ce documentaire le rappelle souvent, c'était un téméraire porté par la grâce de Dieu.

David André, journaliste et réalisateur lauréat du prix Albert-Londres, offre une saisissante percée dans une période difficile pour les Etats-Unis, à travers la lentille de flics infiltrés, appelée «l'épidémie de crack». Dale, au royaume du crack, est donc une pièce maitresse dans ce nettoyage du trafic dans les rues de Washington.

«Il ne jurait jamais, il ne buvait jamais, ce qui était une exception dans le milieu», clame Joe Abdalla, un ancien de la DEA. Dale avait même hérité du surnom peu enviable de Ned Flanders, un personnage de la série des Simpsons.

Mais le bonhomme avait du cran et n'hésitait pas à nager avec les gros poissons du banditisme. On découvre alors sa méthodologie pour se fondre dans le décor: il se créait des stigmates sur les bras pour feindre des traces de piqures d'héroïne, par exemple.

Si proche de l'irréparable

Mais il est aussi question de destin, de hasard, de sa chance de ne pas avoir été «refroidi», alors qu'il était censé être dans une voiture attaquée par des gangsters, lors d’une opération. Son collègue «Pork Chop» (l'un de ses indics) en a fait les frais. Dale a échappé au pire parce qu'il était en retard, freiné par un appel de sa femme. Tout se joue sur un fil et Dale sentait pour la première fois le souffle glacial de la grande faucheuse lui chatouiller la nuque. Encore marqué à ce jour, il indiquera:

«Dieu a décidé de m'épargner, mais je me sentais malgré tout coupable, parce que c'était à nous de protéger "Pork Chop"»

Dale ne s'est pas découragé et a poursuivi le job.

Le deuxième épisode met en exergue l'opération Giovanni, lorsqu'il se glisse dans le costume d'un mafieux qui veut installer son business. Dale s'est inspiré de la série des Sopranos, a enfilé une Rolex et des bagues, s'est calé un cigare au bec pour la frime. Il se lance à fond dans cette affaire, tête baissée.

Dale Sutherland est à la retraite aujourd'hui.
Dale Sutherland, aujourd'hui.Image: Canal+

On jurerait voir un film de Martin Scorsese; on s'attend à voir Robert De Niro, Joe Pesci ou encore Al Pacino débarquer à l'écran. Sauf que c'est bel et bien la réalité et David André réussit à nous infiltrer à notre tour dans la vie d'un homme au courage certain, animé d’une vibrante volonté d'écrouer les mauvaises graines.

Les affaires se suivent et s'enchaînent à force de coups de filet retentissants. Il découvre alors les souterrains de la ville, les strips-clubs et les bar miteux qui sentent la poudre (blanche et à canon). Il croise le chemin des barons de la drogue et met sa vie en jeu pour démanteler des trafics.

«J'étais sûrement le seul pasteur autorisé par l'Eglise et sa femme à aller voir des stripteaseuses»
Dale, face à la caméra

A force de découvrir ces multiples opérations couronnées de succès, il y a ce questionnement constant sur sa foi, son conflit intérieur permanent. Mais aussi les tentations qui s'offrent à ces policiers infiltrés. Andrew Feggans, un autre collègue, assure que «le pouvoir et le prestige peuvent vite vous monter à la tête». Il explique: «Si on n'est pas solide, on peut vite être séduit par cette deuxième vie».

Dans cette réflexion intéressante, entre une existence où le mensonge est manié sans cesse et une autre dans les pas du Christ, Dale l'infiltré est une immersion personnelle et met surtout en exergue le job, plutôt ingrat.

«Dale l'infiltré» est à découvrir en intégralité depuis le 24 avril sur Mycanal.

Dale l'inflitré - Bande-annonce

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