«Il a craché pour montrer qu'il était le chef»
Chaque 26 septembre, les alpagas ont droit à leur journée internationale. Une occasion insolite, mais bien réelle, qui nous a donné envie d’aller à leur rencontre. Après tout, qui peut résister à ces boules de poils aux grands yeux curieux?
Sébastien, fondateur de l’élevage «Alpagaga» dans le village de Dompierre (VD), a débuté son activité d’éleveur en 2022. Depuis, ses recrues attirent petits et grands, citadins en quête de dépaysement et familles locales venues découvrir ces drôles de camélidés d'Amérique du Sud.
Tout le monde veut les voir
Les balades que Sébastien organise font fureur: on peut y croiser des enfants enthousiastes, des collègues en sortie d’entreprise, des groupes venus fêter un enterrement de vie de jeune fille… Il nous confie que le matin même, une Marseillaise s’était laissé séduire par l’expérience, tandis qu’un autre jour, des Alsaciens avaient fait le trajet aller-retour pour marcher aux côtés de ses protégés.
Même si l’on a envie de câliner l’animal à première vue, Sébastien rappelle qu’il faut garder une certaine distance, surtout avec les petits. «Mieux vaut éviter de trop les papouiller, sinon ils finissent par nous prendre pour l’un des leurs», sourit-il.
Une fibre précieuse
Chaque année, les bêtes de toute la Suisse peuvent participer à «l’Alpaca Show», près de Thoune, où l’on découvre toute la diversité de cette fibre douce et chaude: 22 couleurs naturelles, une tonte par an, et une fibre que Sébastien valorise localement. Même si le tricot n’attire plus autant qu’avant, chaque kilo trouve preneur: bonnets, couvertures, accessoires... Le choix est vaste!
L’éleveur ne cache pas que son activité reste avant tout un plaisir. L’agriculture est son métier principal, mais les alpagas lui offrent une expérience différente. Son terrain, niché autour de 700 mètres d’altitude, leur convient parfaitement: moins de chaleur et plus de bien-être pour ses animaux.
Aujourd’hui, la majorité des éleveurs se trouvent en Suisse alémanique, mais la Romandie n’est pas en reste et tente de se faire une place dans la fédération nationale des éleveurs de camélidés du Nouveau Monde (oui, ça existe), qui s'étend principalement au-delà du Rösti-Graben.
Alors, la prochaine fois que vous verrez passer la date du 26 septembre, vous saurez quoi faire: empoigner vos chaussures de marche et aller rencontrer un alpaga. Promis, ça vaut le détour, et ça rend le début de l’automne plus doux.