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Le président de la BNS parle d'une «très grande insécurité»

Le président de la BNS parle d'une «très grande insécurité»

Martin Schlegel, président de la BNS, met en garde contre les droits de douane américains, mais ne prévoit pas de récession en Suisse.
16.05.2025, 14:5016.05.2025, 14:50
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Le président de la Banque nationale suisse (BNS) a souligné vendredi à Lucerne la «très grande insécurité» engendrée par les droits de douane américains. Martin Schlegel ne s'attend cependant pas à ce que la Suisse sombre dans une récession.

«Nous pensons que la croissance va ralentir, mais nous ne prévoyons pas de récession en Suisse», a déclaré le président du directoire de la BNS lors du Swiss Media Forum.

Martin Schlegel, Praesident des Direktoriums, spricht zu den Aktionaerinnen und Aktionaeren, an der Generalversammlung der Schweizerischen Nationalbank SNB, am Freitag, 25. April 2025 in Bern. (KEYSTO ...
Martin Schlegel mise sur la croissance suisse malgré la guerre commerciale.Keystone

Martin Schlegel a rappelé que la hausse des droits de douane pouvait d'une part pénaliser les produits suisses parce qu'ils deviennent plus chers aux Etats-Unis, mais aussi parce que d'autres pays peuvent bénéficier de conditions plus avantageuses que les exportateurs helvétiques.

La BNS n'est pas une manipulatrice

Interrogé sur une éventuelle introduction de taux négatifs en Suisse, Martin Schlegel a dit qu'aucun instrument ne pouvait être exclu. Personne n'aime les taux négatifs, y compris la BNS, mais il n'est pas exclu que l'institut doive à nouveau y recourir, a expliqué le chef de la BNS. Cela compliquerait notamment le travail des caisses de pension, qui auront davantage de difficultés à atteindre leurs objectifs de rendement, a-t-il relevé.

Martin Schlegel a une nouvelle fois balayé les reproches de manipulation des devises formulés par les Etats-Unis à l'égard de la Suisse. Les interventions de la BNS ne visent pas à obtenir un avantage compétitif déloyal pour l'économie suisse, mais uniquement à remplir son mandat, à savoir assurer la stabilité des prix. Il faut pour cela intervenir pour limiter le renforcement du franc, a martelé Martin Schlegel, nommé à ce poste il y a un peu plus de sept mois.

Les responsables de la BNS ont toujours eu un bon dialogue avec leurs homologues techniques américains sur ce dossier, jugeant que la position suisse avait été comprise. Il a cependant indiqué ne pas savoir si cet avis est partagé par le nouveau président Donald Trump, précisant ne pas avoir eu de contact avec le «sommet». (jah/ats)

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