Tant le directeur sortant de la Banque nationale suisse (BNS) que son successeur ont touché près d'un million de francs de salaire l'an dernier. Thomas Jordan, qui a quitté la présidence de la direction générale fin septembre, a gagné 997 200 francs, soit 15,2% de plus que l'année précédente.
Martin Schlegel, aux commandes de l'institution monétaire depuis le 1er octobre, s'est vu verser un salaire de 1,001 million de francs, peut-on lire dans le rapport de gestion publié mardi. Le vice-président, Antoine Martin, a perçu le même montant que Schlegel.
Le traitement de base de chacun des trois hommes est de 970 700 francs, auquel s'ajoutent des indemnités forfaitaires de représentation, un abonnement général, des gratifications d'ancienneté et d'autres indemnités prévues par les règlements, est-il précisé. Petra Tschudin, qui a elle aussi rejoint le 1er octobre la direction générale, touche 317 400 francs.
A ces montants s'ajoutent les cotisations de l'employeur au plan de retraite et à l'AVS s'élevant à 181 000 francs pour Thomas Jordan et 274 800 francs pour Martin Schlegel. Antoine Martin a reçu 313 100 francs à ce titre et Petra Tschudin 68 700 francs.
La rémunération totale de l'ensemble des membres de la direction générale, y compris les suppléants, s'élève à près de 7,4 millions de francs, contre 6,2 millions en 2023.
Par ailleurs, la BNS est restée plus en retrait sur le marché des changes l'an dernier. Les achats en devises, destinés notamment à compenser le renforcement du franc, ont atteint 1,2 milliard de francs sur l'ensemble de l'année.
La BNS a sensiblement ralenti ses emplettes en fin d'année, puisqu'elles totalisaient déjà 1,1 milliard sur les neuf premiers mois de 2024.
A l'inverse, la BNS en avait vendu pour 132,9 milliards l'année précédente, afin de renforcer le franc et maintenir l'inflation importée à un bas niveau. Depuis, le renchérissement a ralenti et la BNS avait fait savoir que ses interventions sur le marché des changes ne portaient plus prioritairement sur la vente de devises.
L'institut d'émission a ensuite successivement raboté son taux directeur pour le ramener à 0,50%. Les économistes s'attendent à une nouvelle baisse cette semaine.
Comme en 2023, elle n'a pas conclu de swaps de change visant à influencer la situation sur le marché monétaire en francs, peut-on encore lire. (jzs/ats)