Le groupe californien a réalisé 23,55 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour la période d'octobre à décembre, d'après son communiqué de résultats. L'entreprise, qui vise la rentabilité pour Disney+ en 2024, est parvenue à réduire les pertes opérationnelles de ses plateformes de streaming à 138 millions de dollars, au lieu de 984 millions il y a un an.
Autant de bonnes nouvelles qui ont fait s'envoler le titre de Disney de plus de 7% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York mercredi.
Alors que la société est sous la pression constante de son investisseur, le milliardaire Nelson Peltz, 81 ans, qui exige des bénéfices comparables à ceux de Netflix, la plateforme de streaming lancée fin 2019 avait perdu 1,3 millions d'abonnés pendant la saison des fêtes. Elle cependant a constaté une augmentation du revenu moyen par utilisateur grâce à ces hausses de coûts. Elle compte désormais 111,3 millions d'abonnés, sans compter la version indienne, Disney+ Hotstar.
«Il y a tout juste un an, nous avons présenté un plan ambitieux visant à ramener la société Walt Disney dans une période de croissance soutenue et de création de valeur pour les actionnaires», a déclaré Bob Iger, 72 ans, son directeur général. «Notre solide performance au cours du dernier trimestre démontre que nous avons franchi un cap. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère de croissance pour notre entreprise.»
Le PDG n'a pas manqué d'ajouter que la «dernière chose» dont l'entreprise avait besoin était d'investisseurs activistes comme Nelson Peltz qui interviennent dans l'entreprise.
Quant à savoir si l'appel de Nelson Peltz à ce que Disney atteigne «des marges de rentabilité de 15 à 20% comme Netflix, d'ici l'exercice 2027» est même possible, Bob Iger a répliqué que Netflix avait 10 ans d'avance et rappelé que le streaming Disney a été lancé il y a seulement quatre ans. Désormais, les priorités pour Disney seront «la consolidation d'ESPN pour l'avenir, la transformation du streaming en une activité de croissance rentable, la revitalisation de nos studios de cinéma et l'accélération de la croissance de nos parcs et de nos expériences».
Et ce n'est pas le seul projet.
Le groupe a acquis une petite participation, qui laisse augurer du lancement d'un «nouvel univers de jeux et de divertissement révolutionnaire qui rassemble les marques bien-aimées de Disney et des franchises avec un Fortnite extrêmement populaire».
Mardi, ESPN, filiale de Disney, Fox et Warner Bros Discovery ont annoncé le prochain lancement d'une nouvelle plateforme de streaming d'événements sportifs, un rapprochement majeur entre concurrents sur fond d'explosion du coût des droits de diffusion. Pour mettre sur pied cette nouvelle offre, qui ne sera disponible qu'aux Etats-Unis, les trois groupes de médias se sont mis d'accord pour créer une société commune, selon un communiqué conjoint. (mbr/ats)