La rémunération du directeur général d'UBS, qui a touché l'an dernier une rémunération totale de 14,93 millions de francs, passe mal. «Personne ne mérite quinze millions de francs par année», a dit lundi Pierre-Yves Maillard, le patron de l'Union syndicale suisse et conseiller aux Etats (PS/VD) à Keystone-ATS, en marge de la session parlementaire au Palais fédéral.
«C'est un salaire que la majorité des gens ne gagneront jamais, même en toute une vie. Puis de toute façon, dans dix ans, on nous dira qu'ils méritent cinquante millions. Ce n'est simplement plus supportable. Il faut maintenant que l'on décide de mettre une limite à ces exagérations», a poursuivi le socialiste vaudois.
«J'espère que le Conseil National suivra le Conseil des Etats. C'est quand même assez extraordinaire que ce soit le Conseil des Etats qui décide de mettre de l'ordre dans ces excès. A droite maintenant, même à l'UDC puisque la motion vient de ce parti, on comprend que les dirigeants des banques sont incapables de s'autolimiter».
«Dans ces conditions, c'est le rôle de la démocratie et de la politique de fixer quelques règles, qui laissent encore une large place à des rémunérations tout à fait confortables», a conclu l'homme de gauche.
Le directeur général d'UBS a touché l'an dernier une rémunération totale de 14,93 millions de francs, lit-on dans le rapport annuel de la banque publié lundi. Revenu en avril 2023 au faîte de la banque aux trois clés pour superviser l'intégration de Credit Suisse, Sergio Ermotti avait perçu 14,4 millions sur neuf mois en 2023. (jzs/ats)