En Autriche, le ministre de l'Intérieur Karl Nehammer (ÖVP, conservateur) estime que les opposants aux mesures Covid risquent de se radicaliser davantage. C'est son impression suite aux débordements du week-end. Voici les éléments qui motivent sa conclusion.
Ce week-end, des contrôles policiers liés à la règle 2G – qui offre l'accès à certains lieux aux seules personnes guéries du Covid-19 ou vaccinées – ont mal tourné.
Un exemple concret de la propension à la violence est l'incendie criminel d'une voiture de police à Linz (ici, le véhicule le lendemain 👆). Les deux suspects auraient avoué qu'ils voulaient tuer les deux policiers qui les avaient contrôlés auparavant. Des menaces de mort auraient également été proférées à l'encontre du chancelier et du ministre de la Santé.
Des incidents sont également survenus lors de la manifestation (ici 👇) ayant réuni environ 40 000 personnes samedi à Vienne, a déclaré Karl Nehammer dimanche.
A Vienne, lors de la manifestation de samedi, la plupart des gens ont certes montré leur mécontentement de façon pacifique, mais il s'est également avéré que «des néonazis bien connus et des représentants de la nouvelle scène d'extrême droite» ont tenté d'enflammer l'atmosphère.
Parmi les incidents notables, il y a eu la minimisation de l'holocauste: des manifestants s'étant identifiés comme non vaccinés portaient l'étoile jaune que les nazis avaient imposée aux juifs. En outre, le chancelier Alexander Schallenberg a été comparé au médecin du camp de concentration Josef Mengele. Pour rappel, ce dernier avait tué de nombreux juifs lors d'expériences médicales sous le régime nazi.
En Autriche, les mesures prises par le gouvernement dès lundi font peser une forte pression sur les personnes non-vaccinées, c'est ce qui a provoqué les manifestations du week-end:
Le pays souffre d'une vague massive de Covid avec une incidence de sept jours dépassant largement les 1000 cas pour 100 000 habitants. (jah avec sda)