L'OACI a décidé «d'entreprendre une enquête factuelle» et souligné «l'importance d'établir les faits sur ce qu'il s'est passé et de comprendre s'il y a eu violation du droit international de l'aviation par un Etat membre de l'OACI, y compris de la Convention de Chicago sur l'aviation civile internationale et de ses annexes».
L'instance a également appelé «tous les Etats membres de l'OACI et les autres parties prenantes concernées à collaborer à cette enquête», qui sera menée par son secrétariat.
Mercredi, les membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU et les Etats-Unis avaient appelé l'OACI «à enquêter d'urgence» sur le détournement de l'avion, dans une déclaration conjointe.
En réaction, l'OACI, qui n'a aucun pouvoir de sanctions, avait fait part de sa «profonde inquiétude». Sur son site, l'OACI rappelle qu'en cas de violation avérée des règles internationales, son rôle consiste en effet à uniquement «aider les pays qui le voudraient à mener les discussions et à prononcer les condamnations, conformément à la Convention de Chicago».
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Pour rappel, Le régime d'Alexandre Loukachenko est accusé d'avoir détourné dimanche un appareil de Ryanair pour arrêter un opposant à bord, au moyen d'un avion de chasse, ce qui lui a valu des sanctions européennes, dont la fermeture de l'espace aérien de l'UE.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé avoir «agi légalement» face à une alerte à la bombe. En outre, le Bélarus a invité mardi les organisations internationales à venir établir «les circonstances» du détournement de l'avion par Minsk, l'Association internationale du transport aérien (IATA) et l'OACI, ainsi que des autorités américaines et de l'UE. (ats/mndl)