Le Groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire la sonnette d'alarme. Les preuves scientifiques accumulées ne laissent pas de doute. Selon son dernier rapport, la situation est dramatique et il serait urgent d'agir.
Pour cette nouvelle mise à jour, les 270 auteurs principaux, dont six de Suisse, ont évalué plus de 34 000 publications et traité plus de 62 000 commentaires, a indiqué l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) dans un communiqué.
Dans leur analyse, les scientifiques montrent que les changements climatiques portent déjà atteinte à l’homme et à la nature aujourd'hui: catastrophes naturelles, maladies ou plus récemment l'éruption de l'Etna et les inondations en Australie sont des exemples plus qu'évidents.
Suivant l’ampleur que le changement climatique infligera au monde, les risques se multiplieront à partir de 2040. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, plus ils surviendront en même temps, plus il sera difficile d’en maîtriser les impacts.
Les scientifiques ont néanmoins constaté que des efforts sont entrepris dans toutes les régions du monde mais l’adaptation ne suit pas le rythme des changements. L’écart ne cesse d'ailleurs de se creuser, écrivent les auteurs. En clair, ça ne suffit pas.
Le GIEC est clair: la capacité d’adaptation des systèmes humains et naturels atteindra bientôt ses limites. Renforcer mondialement la capacité de résistance aux effets des changements climatiques est plus urgent qu’on ne le pensait jusqu’à présent, selon les experts.
Il faut non seulement atténuer les changements climatiques, mais aussi préserver la biodiversité ainsi que les écosystèmes et exploiter les opportunités offertes par l'urbanisation, a conclu le communiqué. (ats/sia)