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Coupe de France: Macron a déjà gagné le match

Menaces de sabotage: Macron a déjà gagné la Coupe de France
Les syndicats menacent également de saloper la finale de la Coupe de France de football, samedi soir.
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Macron a déjà gagné la Coupe de France

Jeudi, un petit match de rugby a dû être interrompu pour cause de coupure de courant intentionnelle et revendiquée par la CGT. Les syndicats menacent également de saloper la finale de la Coupe de France de football, samedi soir. Quand il ne restera que le Festival de la chanson à texte de Montcuq à plonger dans le noir, les Français pourraient bien retourner la colère contre leurs meneurs. Et bien avant la retraite.
28.04.2023, 18:5829.04.2023, 12:33
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S'entendre dire qu'il va falloir bosser un peu plus longtemps, ce n'est jamais très agréable. Surtout après un virus coriace, une hystérie sans fin du Kremlin et l'augmentation du prix du paquet de macaronis. Et puis, bon, Macron et Borne, ils ont un peu forcé le passage, c'est chaud.

Forcément, ça flanque le moral dans les chaussettes et les manifestants dans les rues. Depuis environ 112 siècles (ressentis), les Français, guidés par les syndicats et excités par les élus de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), passent ainsi leurs journées à beugler des trucs, bloquer des machins et taper sur des ustensiles de cuisine, dans l'espoir de ne pas devoir travailler plus longtemps. Parce que ce n'est jamais très agréable de s'entendre dire qu'il faudra travailler plus longtemps.

Hélas, les efforts paient peu. Emmanuel Macron n'est toujours pas dans le Larzac à faire du bilboquet à côté d'une chèvre et la réforme des retraites n'aspire pas à finir sa courte existence sous le tapis.

Si bien que, jeudi soir, un petit match de rugby a été la cible d'une coupure de courant intentionnelle et revendiquée par la Confédération générale du travail (CGT). Un mouvement qui, manifestement, est bien décidé à passer du chantage aux actes. Parce que ce n'est jamais très agréable de s'entendre dire qu'il faudra travailler plus longtemps.

Il est désormais l'heure de perturber tout et un peu n'importe quoi, «parce qu'on veut montrer à Emmanuel Macron qu'on n'est pas passé à autre chose.» No shit, monsieur le secrétaire général de Force ouvrière 93?

Jeudi soir, le stade d'Agen s'est donc retrouvé plongé dans le noir. A la 51e minute. Les militants visaient-ils la 49e minute + trois secondes pour évoquer avec finesse l'article 49.3? Probable. Mais ce ne fut pas la seule bourde de l'opération. Dans la matinée, la CGT Energie a laissé s'échapper un communiqué, révélant par erreur au club de cette petite bourgade de 30 000 habitants qu'une expédition punitive se préparait.

Malgré ce petit coup de pouce involontaire des pieds nickelés du sabotage, les autorités locales ne sont pas parvenues à empêcher le black-out et la rencontre a dû être interrompue durant 30 longues minutes. Le maire d'Agen a porté plainte contre la CGT. Tant pis. Parce que ce n'est jamais très agréable de s'entendre dire qu'il faudra travailler plus longtemps.

Ce maladroit braquage électrique ressemble, à s'y méprendre, à un exercice. Comme un chanteur prudent qui préfère rôder son spectacle à Izon la Bruisse avant d'assurer l'Olympia. C'est que, samedi, c'est la finale de la Coupe de France et que, cette fois, les Ocean 11 de la force ouvrière n'ont pas intérêt à merder.

D'autant qu'on parle d'un match déjà classé 4 sur 5 sur l'échelle de la violence par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme. Tout le pays aura les yeux tournés vers le Stade de France. Il s'agira de ne pas se faire voler la vedette par une bande de bourrins armés de bières tièdes et de barres de fer.

Les dernières nouvelles sont encourageantes pour les casse-couilles: le président hésite toujours à descendre sur la pelouse, la police muscle ses effectifs et dégaine les drones, l'Elysée est sur les dents, France Télévisions pourrait décider, qui sait, de masquer les éventuels dérapages à l'antenne.

Et puis, les syndicats ont pensé à tout. Au diable les casseroles, armons plutôt les supporters de «30 000 cartons rouges» pour renvoyer Macron au vestiaire et «10 000 sifflets» à dégainer après 49 minutes et trois secondes de match. Quid du black-out? On verra. Peut-être bien qu'un ou deux supporters voudront flanquer une ou deux gifles à ces arbitres du dimanche venus saloper une grande rencontre de football. Mais le jeu en vaut manifestement la chandelle. Parce que ce n'est jamais très agréable de s'entendre dire qu'il faudra travailler plus longtemps.

Si, après ça, le président ne se décide pas à enterrer sa réforme des retraites, il faudra, comme promis, se résoudre à priver de jus Roland-Garros, le Tour de France, le Festival de Cannes, les JO de Paris. Et pourquoi pas le Festival de la chanson à texte de Montcuq et la Foire aux andouilles de Val-d'Ajol, «puisqu'on ne lâchera rien».

Parce que tout le pays est solidaire avec les syndicats. Non? Les supporters, les cinéphiles, les sportifs, les Français sauront que si la totalité des évènements majeurs venait à être perturbée ce sera de la faute du président, d'Elisabeth Borne, de la droite, du gouvernement, du pouvoir, de la Ve République, de la réforme des retraites, de Bernard Arnault et de Voldemort.

Parce que ce n'est jamais très agréable de s'entendre dire que... merde... quoi déjà?

Jeudi soir, l'équipe d'Agen a fini par gagner contre celle de Nevers. Samedi, moins la finale se déroulera dans le calme, plus Macron aura l'assurance de remporter la victoire. Sans même descendre sur la pelouse.

Des mèmes pour parler de la réforme des retraites en France
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