Sale temps pour le laboratoire anglo-suédois Astrazeneca, qui fait actuellement face à une pluie de suspensions. Après la Bulgarie, l'Islande, la Norvège, le Danemark, l'Irlande et les Pays-Bas, cinq autres pays ont décidé de mettre sur pause l'administration de son vaccin. On fait le point.
Annoncée par le ministre allemand de la santé Jens Spahn, la décision a été prise suite à l'accumulation d'une forme particulière de thrombose très rare dans les veines cérébrales. Ces cas sont survenus après des vaccinations avec le sérum d'Astrazeneca.
Peu après, la France a suivi l'exemple de son voisin. Le président Emmanuel Macron a dit «espérer reprendre vite la vaccination» avec ce sérum si l'avis de l'autorité européenne le permet. Prise par précaution, cette décision devrait être effective pour au moins 24 heures.
L'Italie a aussi décidé d'attendre les instructions européennes. Dans le pays, des personnes qui avaient été vaccinées sont mortes la semaine dernière et pendant le week-end. Selon les experts italiens, aucune relation de cause à effet n'avait été prouvée.
L'apparition de caillots sanguins chez certaines personnes ayant reçu le vaccin a également poussé les autorités espagnoles à suspendre le médicament du laboratoire anglo-suédois, pour au moins deux semaines.
Bien qu'aucun cas de thrombose n'ait été jusqu'à présent détecté, le Portugal a suspendu à son tour le vaccin Astrazeneca. Graça Freitas, responsable de l'autorité sanitaire DGS, a déclaré que si les effets secondaires étaient «extrêmement graves», ils étaient «extrêmement rares».
L'Agence européenne du médicament (EMA) tiendra jeudi une réunion extraordinaire sur le vaccin Astrazeneca. Pour l'instant, elle souligne que les avantages de ce produit l'emportent toujours sur les risques. (ats/asi)