On les effectue à tour de bras, depuis le début de la pandémie. Ces prélèvements nasopharyngés qui, à la force d'un coton-tige enfoncé dans le nez très profondément, viennent détecter la présence ou non du Covid-19. Pourtant, ils ne seraient «pas sans risques».
C'est l'Académie nationale de médecine, en France, qui l'a dit jeudi. Citée par Le Monde et l'AFP, elle met en garde contre les prélèvements mal réalisés dans le cadre d'un test PCR ou rapide.
Si certaines complications peuvent être considérées comme bénignes (désagrément, douleur ou saignement), d'autres, plus graves, commencent à être décrites dans la littérature médicale, explique le collège scientifique dans son communiqué.
On parle notamment de brèches de l’étage antérieur de la base du crâne, associées à un risque de méningite.
La solution? Rappeler que ces tests doivent être réalisés par des professionnels de santé formés. Et recommander à ces-derniers de demander au patient s'il a des antécédents ORL (maladie de l'oreille, du nez et de la gorge), avant le frottis.
L'Académie préconise aussi de privilégier des prélèvements salivaires pour les enfants. Et de faire attention avec les autotests, en cas d'insertion trop profonde du coton-tige ou dans la mauvaise direction. (as)