International
Donald Trump

La justice annule deux inculpations téléguidées par Donald Trump

La revanche personnelle de Donald Trump se heurte à un obstacle

Une juge fédérale a annulé lundi deux inculpations téléguidées par Donald Trump.
Deux poursuites initiées par Donald Trump contre ces ennemis tombent pour l’instant.watson
Une juge fédérale a annulé deux inculpations lancées sous l’impulsion de Donald Trump contre James Comey et Letitia James, en invalidant la nomination de la procureure chargée du dossier. Les poursuites tombent ainsi pour l’instant, même si le ministère de la Justice peut théoriquement déposer de nouveaux actes d’accusation.
24.11.2025, 22:1824.11.2025, 22:59

Une juge fédérale a annulé lundi deux inculpations téléguidées par Donald Trump. L'une contre l'ancien directeur du FBI James Comey, l'autre contre la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, cibles de la vindicte du président américain. Ce dernier a maintes fois exprimé pendant sa campagne électorale sa volonté de se venger de tous ceux qu'il considère comme des ennemis personnels.

James Comey, 64 ans, est devenu le 25 septembre la première de ces personnalités à être inculpée depuis son retour au pouvoir, avant Letitia James, 67 ans, le 9 octobre.

FILE - Former FBI Director James Comey speaks to reporters on Capitol Hill Washington, Dec. 17, 2018. (AP Photo/J. Scott Applewhite, File)
James Comey
James Comey a été le directeur du FIB de 2013 à 2017.Keystone
epa12470368 New York Attorney General Letitia James speaks during a press conference to announce a 1.5 million US dollars settlement with Alba Services, Inc. for repeatedly violating state workers’ co ...
La procureure Letitia James avait fait condamner Donald Trump à une amende de près d'un demi-milliard l'an dernier.Keystone

Une juge fédérale a invalidé lundi la nomination de Lindsey Halligan, la procureure choisie par Donald Trump, qui avait engagé ces poursuites, et prononcé en conséquence l'abandon des poursuites dans les deux dossiers.

La magistrate écarte notamment les arguments du gouvernement selon lesquels la ministre de la Justice Pam Bondi aurait «rétroactivement» légitimé les actions entreprises par la procureure. «Cela signifierait que le gouvernement pourrait envoyer n’importe quel particulier - avocat ou non - devant un grand jury pour obtenir une inculpation du moment que le ministre de la Justice donne son approbation après coup», souligne-t-elle.

Lors d'une audience la semaine dernière, cette juge s'était montrée très sceptique sur la légalité de la désignation de la procureure, promettant de rendre une décision à ce sujet d'ici la fête de Thanksgiving, le 27 novembre.

La magistrate laisse néanmoins la possibilité au ministère de la Justice de présenter un nouvel acte d'accusation dans les deux affaires mais dans le cas de James Comey le délai de prescription des faits qui lui sont reprochés a expiré fin septembre.

Le ministère de la Justice «va faire appel très rapidement si ce n’est déjà fait», a réagi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt.

«Malveillance et incompétence»

James Comey et Letitia James ont tous deux salué la décision de la juge. Elle «envoie le message que le président des Etats-Unis ne peut pas utiliser le ministère de la Justice pour s’en prendre à ses ennemis politiques», s’est félicité l’ex-directeur du FBI, la police fédérale, dans une vidéo sur Instagram, dénonçant des poursuites «fondées sur la malveillance et l’incompétence».

Letitia James s’est dite «encouragée par cette victoire», assurant dans un communiqué qu’elle ne se laisserait «pas intimider par ces accusations infondées». Tous deux ont introduit d’autres recours en annulation des poursuites, arguant notamment du fait qu’elles étaient motivées par la seule «rancune personnelle» du président américain.

Procureur acculé à la démission

En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s'étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey et Letitia James n'aient toujours pas été inculpés, , de même que le sénateur démocrate Adam Schiff.

Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, le président républicain l'avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison-Blanche.

Une autre bête noire de Donald Trump, son ancien conseiller à la sécurité nationale lors de son premier mandat, John Bolton, a été inculpé le 16 octobre de divulgation et de rétention de documents relevant de la défense nationale.

James Comey était accusé d'avoir menti sous serment en niant, en réponse à une question d'un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d'anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI.

James Comey avait été brutalement limogé lors du premier mandat de Donald Trump en 2017, alors que la police fédérale enquêtait sur d'éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.

Letitia James était elle visée par deux chefs d'accusation de fausses déclarations lors de l'obtention d'un prêt bancaire. Elle avait fait condamner Donald Trump à une amende de près d'un demi-milliard de dollars en février 2024. Cette condamnation pour fraude a été annulée en août par une cour d'appel de l'Etat de New York, qui a estimé cette amende «excessive», une décision dont elle a fait appel. (mbr/ats)

La visite de Donald Trump chez Charles III, en images
1 / 25
La visite de Donald Trump chez Charles III, en images

Marine One, transportant le président américain Donald Trump et la première dame Melania Trump, arrive pour atterrir au château de Windsor.

source: getty images europe / wpa pool
partager sur Facebookpartager sur X
Trump semble visiblement perdu lors de sa visite au Japon
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
Jair Bolsonaro placé en détention provisoire par crainte d’un nouveau putsch
L’ancien président brésilien d’extrême droite, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, a été placé samedi en détention provisoire.
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été placé samedi en détention provisoire, a-t-on appris auprès de son avocat et de source proche du dossier. Il a été condamné récemment à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat.
L’article