Si l'élection avait lieu maintenant aux Etats-Unis, le prochain président serait probablement Donald Trump. Du moins, selon les dernières prévisions électorales. Si Kamala Harris a une marge de progression, elle ne serait pour le moment pas suffisante pour renverser la tendance électorale.
Selon la plupart des prévisions nationales, Kamala Harris est en retard de 2 à 3% par rapport à Donald Trump. La seule exception est le dernier sondage de Morning Consult, où Harris devance Trump d'un point de pourcentage.
Si l'on transpose les différentes prévisions par Etat sur une carte, on obtient approximativement ce tableau:
Selon le Wall Street Journal, la cote de popularité des deux candidats évolue positivement. En décembre, seuls 33% des personnes interrogées avaient une opinion favorable de Harris. Entre-temps, ce chiffre est passé à 46%. Le pourcentage de personnes ayant une opinion défavorable de Harris a également baissé, passant de 59% en décembre à 52% lors du dernier sondage du WSJ.
Pour Trump, le tableau est similaire. Il a pu améliorer ses résultats, passant de 36% et 59% en décembre à 47% d'opinions favorables et 50% d'opinions défavorables aujourd'hui.
Dans les ultimes sondages qui opposaient Trump au président Biden, tout autre résultat qu'une victoire de Trump semblait impossible. La situation a changé. Dans les trois Etats-clés du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie, Kamala Harris a rattrapé son retard et se trouve maintenant au coude-à-coude avec son rival républicain, comme le montrent les sondages de Fox News effectués la semaine dernière.
Le cas du 2e District de l'Etat du Nebraska est également intéressant. En 2020, Biden avait réussi à remporter ce district, obtenant ainsi un grand électeur. Il n'existe pas beaucoup de sondages détaillés sur ce district, mais l'un d'eux, datant du début juillet, montre également une course serrée, à l'époque encore entre Biden et Trump.
Si rien ne change dans les autres Etats, les démocrates devront remporter les trois Etats du Rust Belt ainsi que le 2e District du Nebraska. Ce n'est qu'à cette condition qu'ils obtiendront les 270 grands électeurs nécessaires. S'ils perdent l'un des trois États clés, Donald J. Trump deviendrait alors le nouveau président des États-Unis.
Traduit et adapté par Noëline Flippe