International
Donald Trump

Trump menace d’envoyer la Garde nationale à Baltimore

Trump menace d’envoyer la Garde nationale à Baltimore

Le président américain a réagi aux piques du gouverneur démocrate du Maryland, Wes Moore, en affirmant être prêt à dépêcher des troupes dans la ville portuaire, qu’il juge «hors de contrôle» et minée par la criminalité.
24.08.2025, 20:5624.08.2025, 20:56

Donald Trump a menacé dimanche Baltimore, ville de l'est des Etats-Unis, et son Etat du Maryland dirigé par un démocrate, d'y dépêcher des «troupes» de la Garde nationale, comme il l'a fait à Los Angeles et Washington.

Le président américain a réagi à des messages sur X du gouverneur du Maryland, Wes Moore, qui lui a proposé «une promenade» dans les rues de Baltimore, «même si cela implique de déblatérer encore plus de mensonges sur les progrès que nous réalisons en matière de sécurité publique dans le Maryland».

«Eh Donald, on peut te fournir une voiture de golf si ça facilite les choses. Tiens-moi au courant!», a ironisé l'élu démocrate de cet Etat qui jouxte Washington et dont la capitale portuaire Baltimore, théâtre de la série télé «Sur écoute», fut longtemps considérée comme une ville dangereuse.

Piqué au vif, Donald Trump a rétorqué sur son compte Truth Social au «ton plutôt méchant et provocateur» du gouverneur Moore.

«J'imagine qu'il parle de Baltimore hors de contrôle et rongée par la criminalité? (...) Si Wes Moore a besoin d'aide, comme Gavin (Newsom) à Los Angeles, j'y enverrai les 'troupes', comme ce qu'on est en train de faire tout près, à Washington, afin de se débarrasser de la criminalité»

«C'est inconstitutionnel»

Interrogé par les télévisions CNN et CBS, Moore a répondu qu'il «n'autoriserai(t) pas la Garde nationale du Maryland à être utilisée» dans la lutte contre la criminalité.

«C'est inconstitutionnel», a rappelé le gouverneur, qui, comme ses 49 collègues des Etats américains, a l'autorité sur ce corps de réserve de l'armée.

D'après une source du Washington Post, dans la nuit de samedi à dimanche, le ministère de la Défense projette depuis des semaines le déploiement de la Garde nationale à Chicago, troisième ville du pays, afin de lutter contre la criminalité et l'immigration clandestine.

Interrogé, le Pentagone a refusé de «spéculer».

Donald Trump, qui applique son programme électoral anticriminalité et contre l'immigration de sans-papiers, avait fait part vendredi dans le Bureau ovale de sa volonté de dépêcher à Chicago et New York, mégapoles dirigées par des démocrates, des forces de l'ordre fédérales, dont la Garde nationale.

Washington accueille déjà depuis le 12 août plus de 1900 réservistes de ce corps de l'armée qui devraient bientôt être armés, ainsi que des policiers d'agences fédérales comme le FBI, la police de l'immigration ICE ou celle antidrogue DEA.

«Nous allons rendre nos villes très, très sûres»
Donald Trump

Son gouvernement avait envoyé en juin à Los Angeles 4000 Gardes nationaux de Californie et 700 Marines, malgré l'opposition du gouverneur Newsom, l'un des premiers opposants au milliardaire républicain.

Son homologue démocrate de l'Illinois, JB Pritzker, où se trouve Chicago, a déclaré samedi sur X que son Etat «coopère depuis longtemps avec les forces de l'ordre fédérales, mais que nous ne laisserons pas un dictateur nous imposer sa volonté». (tib/ats)

La visite d'Emmanuel Macron chez Charles III
1 / 16
La visite d'Emmanuel Macron chez Charles III

Le président français était l'invité du roi Charles III ce mardi 8 juillet 2025.

source: pool / chris jackson
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Ce parc à Dublin provoque un clash entre Israël et l’Irlande
Le changement de nom du parc Herzog relance un débat sensible, mêlant mémoire juive, diplomatie israélienne et crispations politiques irlandaises.
Le chef du conseil municipal de Dublin a annoncé dimanche la suspension d'un projet, vilipendé par les gouvernements irlandais et israélien, de changer le nom d'un parc de la ville qui porte actuellement celui d'un ancien président d'Israël.
L’article