Trump est plus sympa avec les dindes qu'avec ses adversaires
Donald Trump a profité mardi de la tradition consistant à gracier des dindes avant Thanksgiving pour attaquer ses adversaires politiques démocrates, sur un ton parfois insultant. Au lieu de prononcer comme il est d'usage une allocution bon enfant et apolitique, le président américain s'en est pris violemment aux autorités locales de Chicago, ville selon lui en proie à une criminalité «hors de contrôle».
Il a traité à deux reprises de «gros tas dégoûtant» le gouverneur de l'Illinois, l'Etat de la région des Grands lacs où se trouve Chicago, JB Pritzker. Donald Trump a aussi assuré que le maire de la ville, Brandon Johnson, était doté d'un «quotient intellectuel faible».
Le président avait commencé par lancer qu'il aurait voulu donner aux deux volatiles choisis pour bénéficier de sa clémence les noms de deux figures du Parti démocrate, l'ancienne cheffe de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et l'actuel chef de file des sénateurs démocrates, Chuck Schumer.
«Les dindes graciées aujourd'hui s'appellent Gobble (glousser) et Waddle (se dandinder)» a rappelé Donald Trump au début de son allocution. Seule Gobble, dinde aussi imposante qu'impassible, assistait à la cérémonie.
Joe Biden ridiculisé
La grâce présidentielle accordée à deux dindes est l'un des rituels associés à la fête de Thanksgiving, dont la volaille est le plat emblématique, qui aura lieu jeudi et qui est l'une des plus importantes occasions de retrouvailles familiales aux Etats-Unis.
Le républicain de 79 ans s'en est aussi pris à son prédécesseur Joe Biden, qu'il a désigné avec le surnom «Joe l'Endormi». «Il a utilisé une machine à signer pour gracier les dindes l'an dernier», a-t-il affirmé, assurant que les grâces étaient de ce fait «invalides» et précisant qu'il les avait rétablies a posteriori, épargnant un sort funeste aux deux volatiles concernés.
Le président américain assure souvent que Joe Biden, affecté selon lui de sénilité, aurait été incapable de gouverner et que son entourage avait donc recours à une machine imitant sa signature.
Dans la galerie entourant la roseraie la Maison-Blanche, là où a eu lieu la cérémonie de mardi, Donald Trump a fait accrocher une galerie de portraits des présidents américains dans des cadres dorés. Celui de Joe Biden y est remplacé par un cliché en noir et blanc d'une machine à signer. (mbr/ats)
