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Ukraine-Russie: Trump annonce un «gros échange de prisonniers»

Le président américain Donald Trump a déclaré que la Russie et l'Ukraine procédaient à un échange majeur de prisonniers, dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Un vaste échange de prisonniers serait en cours entre l'Ukraine et la Russie, selon Trump.reuters/watson

Trump annonce un «gros échange de prisonniers» russes et ukrainiens

Le président américain a fait part de la nouvelle vendredi sur son réseau Truth Social: un vaste échange de prisonniers vient d'être conclu entre la Russie et l'Ukraine. Si le moment n'est pas encore clair, il pourrait avoir lieu ce vendredi déjà.
23.05.2025, 13:1623.05.2025, 15:26
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Donald Trump a annoncé vendredi «un gros échange de prisonniers» entre la Russie et l'Ukraine. Il s'est demandé si cela pourrait augurer de «quelque chose d'énorme», une possible référence à des négociations entre les belligérants. La Suisse serait prête à accueillir ces pourparlers.

Ni Moscou ni Kiev n'ont confirmé ces affirmations dans l'immédiat. Un haut responsable au fait du dossier a néanmoins indiqué ensuite que «l'échange lui-même n'a pas encore eu lieu» et que «le processus est en cours». Ce type d'échanges, très sensible entre deux pays en guerre, est généralement tenu secret jusqu'à ce qu'il soit terminé, ce qui peut prendre des heures.

Milliers de prisonniers

Un accord sur un échange de 1000 prisonniers de chaque camp avait été trouvé pendant une séance de négociations à Istanbul le 16 mai au cours de laquelle Russes et Ukrainiens ne s'étaient toutefois pas entendus sur une trêve. Il s'agissait des premiers pourparlers directs entre eux depuis 2022.

Après plus de trois ans de combats, des milliers de prisonniers de guerre sont détenus dans les deux pays, même si leur nombre exact n'est pas connu. «Nous avons la confirmation que près de 10 000 personnes sont en captivité» russe, a indiqué en avril le commissaire ukrainien pour personnes portées disparues Artour Dobroserdov.

La Russie donne très peu d'informations sur le sort de captifs ukrainiens et chaque échange réserve son lot de surprises, a déclaré un haut responsable ukrainien sous le couvert de l'anonymat. «Dans presque chaque échange il y a des gens dont personne ne savait rien», a-t-il déclaré.

«Parfois, ils nous rendent des personnes qui figuraient sur les listes de personnes disparues ou qui étaient considérées comme mortes»

Violations des Conventions de Genève

La question des prisonniers de guerre constitue l'un des rares domaines sur lesquels Kiev et Moscou parviennent épisodiquement à s'entendre depuis le début de l'invasion, et des échanges limités ont lieu régulièrement. Elle représente aussi un sujet particulièrement douloureux dans ces pays, des milliers de familles attendant dans l'angoisse des nouvelles de leurs proches disparus.

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de violer la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. La Russie organise régulièrement des procès pour juger les prisonniers de guerre ukrainiens, ce qui va à l'encontre du droit international. Des cas de torture sont régulièrement signalés et plusieurs captifs - militaires ou civils - sont morts en détention.

L'ONG Amnesty International a dénoncé les «tortures systématiques et la privation de soins médicaux» de prisonniers ukrainiens en Russie dans un rapport publié en mars. Plusieurs ex-prisonniers de guerre ukrainiens ont indiqué avoir été torturés en captivité.

La Russie a récemment rendu le corps de la journaliste ukrainienne Viktoria Rochtchina, décédée en captivité. Selon une enquête journalistique, elle avait été torturée et certains de ses organes manquaient à son cadavre.

Nouvelles négociations ?

Le président américain Donald Trump avait martelé pendant sa campagne électorale qu'il parviendrait à mettre un terme très rapide à l'invasion de l'Ukraine par la Russie déclenchée en 2022. Il tente depuis plusieurs semaines d'obtenir un cessez-le-feu, tout en agitant la menace de se désengager si les choses n'avançaient pas.

Depuis les négociations à Istanbul, la possibilité d'une deuxième réunion fait l'objet d'intenses spéculations, même si sa tenue n'a pas été formellement confirmée. Moscou a dit qu'une éventuelle poursuite des pourparlers avec Kiev ne pourrait se faire qu'après l'échange de prisonniers, prévu dans un format de 1000 Russes pour 1000 Ukrainiens.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Kiev «étudie toutes les possibilités» concernant le lieu pour une nouvelle rencontre bilatérale avec les Russes, notamment «la Turquie, le Vatican, la Suisse».

En Suisse ?

Selon le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriy Yermak, «la Suisse a confirmé qu'elle était prête à accueillir de futures réunions visant à trouver une solution pacifique au conflit en Ukraine».

Yermak a publié vendredi un message sur le réseau social Telegram après une conversation avec l'ambassadeur suisse Gabriel Lüchinger, chargé des relations avec les Etats-Unis. Les deux hommes ont discuté de «l'avenir du dialogue pour une paix juste: continuons à travailler», a-t-il ajouté.

La possibilité que les négociations se déroulent au Vatican a été évoquée par le pape Léon XIV, les Etats-Unis et l'Italie. Mais le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a semblé fermer la porte en jugeant vendredi qu'il ne serait «pas très élégant que des pays orthodoxes discutent en terre catholique de questions relatives à l'élimination des causes profondes» du conflit en Ukraine. (jzs/ats)

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