Workers United, à l’origine de l’initiative, réclame des négociations sur de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires. «Starbucks s’est engagé à plusieurs reprises cette année à renégocier les contrats, mais elle n’a toujours pas présenté aux travailleurs une proposition économique sérieuse», accuse le syndicat dans un communiqué.
A moins de deux semaines de la fin de l’année, les discussions semblent dans l’impasse. Bien que plusieurs accords de principe aient été trouvés, le syndicat s’indigne qu’«un paquet économique ne prévoyant aucune nouvelle augmentation de salaire pour les baristas syndiqués» ait été proposé, avec seulement «1,5 % garantis pour les années à venir». Starbucks n’a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l’AFP sur le sujet.
Le syndicat met la pression sur l’entreprise en ciblant le dernier week-end avant Noël, traditionnellement l’un des plus chargés pour la chaîne de cafés. Il rappelle que l’engagement pris par Starbucks en février dernier de «collaborer à un cadre permettant de conclure des conventions collectives» reste encore sans suite.
Cette mère de trois enfants confie vivre dans l’angoisse de voir ses heures réduites, mettant en péril sa capacité à payer ses factures ou à assurer les soins médicaux de sa fille diabétique, notamment son insuline.
Cette grogne intervient alors que Starbucks traverse une période délicate. Le géant de la restauration a vu ses ventes reculer en 2024. Lors du trimestre d’été, son chiffre d’affaires a baissé de plus de 3% sur un an, à 9 milliards de dollars, et de 7% à périmètre comparable. Le bénéfice net de l’entreprise a chuté de plus de 25%, atteignant 909 millions de dollars (808 millions de francs).