International
Etats-Unis

Si Biden se retire, Kamala Harris part avec un immense avantage

Si Biden se retire, Kamala Harris part avec cet immense avantage

Si Biden se retire, Kamala Harris part avec un immense avantage
Pour l'heure Kamala Harris ne veut pas poignarder Joe Biden dans le dos.Image: Getty/watson
Selon les sondages, personne au sein du parti démocrate ne ferait aussi bien que la vice-présidente américaine face à Donald Trump lors des élections présidentielles. En voici les raisons.
04.07.2024, 12:0004.07.2024, 20:57
Natasha Hähni / ch media
Plus de «International»

A part Joe Biden, personne ne peut rivaliser avec Donald Trump – telle était l'opinion générale chez les démocrates en ce qui concerne les élections présidentielles américaines de novembre 2024. Du moins jusqu'au duel télévisé de fin juin. Joe Biden a bégayé, perdu le fil, s'est figé à plusieurs reprises et a finalement dû être conduit hors de la scène par sa femme Jill.

Cette situation provoque la panique au sein du parti démocrate. De grands médias comme le New York Times, ainsi que de plus en plus de politiciens demandent à Joe Biden de ne pas se présenter à sa réélection. Même la puissante et influente, Nancy Pelosi, a déclaré mardi qu'il était «légitime de se demander si Joe Biden se trouvait dans un état passager ou définitif».

Selon un nouveau sondage CNN, les trois quarts des démocrates estiment que le parti s'en sortirait mieux avec un ou une autre candidate.

Trump serait «le vieux»

Mais qui pourrait remplacer le président sortant? Actuellement, il semble qu'une personne en particulier soit sous les feux de la rampe: Kamala Harris. Cela peut surprendre, car la vice-présidente semble avoir pratiquement disparu de la couverture médiatique durant les premières années de son mandat.

La situation a changé. Comme le montre le sondage de CNN, elle ferait pour l'instant mieux que son patron contre Donald Trump. Alors que le républicain l'emporterait contre Joe Biden par 49% contre 43%, Kamala Harris ne serait que deux points (47% contre 45%) derrière Donald Trump, ce qui se situe dans la marge d'erreur. Kamala Harris est également mieux perçue que Joe Biden auprès des femmes et des électeurs indépendants.

Sa soudaine popularité a plusieurs raisons. Tout d'abord, à 59 ans, elle est bien plus jeune que le président en exercice, 81 ans, dont beaucoup s'inquiétaient déjà de la forme physique avant le débat. Kamala Harris n'est peut-être pas appréciée de tous, mais elle n'a pas encore eu de défaillance massive.

Donald Trump passerait, dans ce contexte, pour «le vieux» aux côtés du gouverneur de Californie, Gavin Newsom (56 ans), du ministre des Transports Pete Buttigieg (42 ans), ou de la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer (52 ans). Tous trois ont un taux d'approbation similaire à celui de Joe Biden et sont donc considérés comme des candidats potentiels pour le remplacer. Le problème: trop peu de gens les connaissent. Environ la moitié des électeurs américains ne connaissent ni Pete Buttigieg ni Gavin Newsom. Deux tiers d'entre eux n'ont pas encore d'opinion sur Gretchen Whitmer. Pour Kamala Harris, ce chiffre n'est «que» de près de 30%.

Kamala Harris a un avantage

Mais le plus grand avantage de la vice-présidente sur les autres candidats est sans doute l'argent. Les campagnes électorales sont très coûteuses aux Etats-Unis. Si Joe Biden décide d'interrompre prématurément sa campagne de réélection, la vice-présidente aura probablement le contrôle de la majeure partie des 240 millions de dollars (situation fin juin). Mais cela ne se produira que si elle devient la nouvelle candidate démocrate à la présidence, selon Kenneth Gross, conseiller juridique et ancien conseiller auprès de la commission électorale américaine:

«Elle serait la seule à pouvoir le faire»

Avec la nomination de Kamala Harris comme candidate officielle à la présidence, les démocrates pourraient également s'éloigner un peu de Joe Biden et de sa politique. Cette distance est nécessaire. La cote d'approbation du président au sein de la population américaine est inférieure à 40% depuis des mois.

Elle continue de soutenir Biden

Kamala Harris est l'une des plus grandes défenseuses de Joe Biden. Lorsque les journalistes lui ont demandé, mardi, si elle était prête à devenir présidente si cela s'avérait nécessaire, elle a répondu: «Je suis fière d'être la colistière de Joe Biden». Elle a ajouté que le président avait déjà vaincu Donald Trump une fois et qu'il le ferait à nouveau cette année.

Si Joe Biden devait toutefois changer d'avis, il serait sans doute difficile pour le parti démocrate de passer outre Kamala Harris, malgré la présence d'autres candidats de premier plan. En cas d'élection, la vice-présidente pourrait devenir la première présidente afro-américaine. «Je serais furieux s'ils essayaient de passer outre une vice-présidente», a déclaré Keith Williams, président du caucus noir démocrate du Michigan, au Wall Street Journal.

De plus, ces derniers mois, Kamala Harris a été beaucoup plus présente dans la sphère publique, a tenu de grands discours et a participé à des appels importants, comme celui avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. C'est également elle qui a parlé au nom des Etats-Unis avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de la conférence de paix au Bürgenstock, en Suisse. «Kamala Harris est prête pour la présidence», déclare Keith Williams.

Traduit et adapté par Tanja Maeder

A la rencontre des chiens détecteurs de cancer
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
La ministre de Trump veut la peine de mort contre Luigi Mangione
Pam Bondi, ministre de la justice, n'exige rien de moins que la peine capitale pour l'homme de 26 ans, accusé d'avoir assassiné en pleine rue à New York le directeur général du premier assureur santé privé du pays.

Le ministère américain de la justice a annoncé mardi qu'il exigeait la peine de mort contre Luigi Mangione, le jeune homme accusé d'avoir tué début décembre à New York un patron de l'assurance santé privée pour se venger contre ce secteur.

L’article