Money, money, money. La chanson d'Abba pourrait bien aussi être le nouvel hymne de l'administration Trump, qui a récemment décidé d'un émolument supplémentaire sur ses visas de tourisme, destiné à être ensuite remboursé, notent plusieurs médias américains. Le prix? 250 dollars. Il pourrait augmenter avec les années et l'inflation.
Le nouveau «visa integrity fee», que l'on pourrait traduire par «émolument d'intégrité du visa», est une «provision», un genre de caution décidé par l'administration Trump dans son récent projet de loi de politique intérieure. Il doit s'additionner avec les autres émoluments qui peuvent s'appliquer initialement aux visas. Ce coût supplémentaire n'a pas encore été mis en place et la date d'application n'a pas été dévoilée.
Cette somme sera demandée à tous ceux qui postulent pour un visa de non-immigration. Cette catégorie comprend notamment les touristes, les étudiants et les visiteurs temporaires. Les visas de tourisme «B» seraient particulièrement concernés, selon un avocat cité par MSNBC.
Les pays qui font partie du programme d'exception de visas (visa waiver program), c'est-à-dire toute l'Europe occidentale et d'autres pays (Japon, Corée, Australie, Chili, etc), n'auraient eux, pas besoin de déposer de demande de visa pour un séjour de moins de 90 jours, qui se limite à une inscription en ligne sur la plate-forme Esta. La Suisse en fait également partie.
Mais il n'est pour l'heure pas certain que cette exception permette d'échapper à l'émolument de 250 dollars, note le média ABC.
La somme doit être remboursée lors du départ des Etats-Unis, dans le cas habituel où le séjour s'est déroulé correctement. Le mécanisme de remboursement demeure toutefois, pour l'heure, assez flou, a noté un avocat spécialiste de l'immigration à CNN et MSNBC.
Mais alors pourquoi faire payer une taxe puis la rembourser? Selon cet avocat, la somme serait destinée à dissuader les fraudeurs. Il évoque les personnes qui dépasseraient leur durée de visa, briseraient les règles qui y sont liées (par exemple en travaillant sous un visa de tourisme) ou bien resteraient ensuite illégalement sur le territoire américain.
Pour rappel, les Etats-Unis ont délivré près de 11 millions de visas en 2024.
(acu)