Hunter Biden, 55 ans, et Ashley Biden, 43 ans, les deux enfants encore vivants de Joe Biden, n'auront ainsi plus droit à des agents détachés du Secret Service - l'agence chargée de la protection des hautes personnalités politiques et de leurs familles aux Etats-Unis.
Il a également articulé le nombre de 18 personnes détachées pour ce dispositif et l'a qualifié de «ridicule». «De même, Ashley Biden, qui a 13 agents, sera retirée de la liste» des personnalités protégées, a-t-il ajouté.
Lundi soir, le porte-parole du Secret Service, a confirmé dans un communiqué que l'agence était au courant de cette décision et qu'elle en prenait acte. «Le Secret service se conformera à cette décision et travaille activement avec les services de protection et la Maison-Blanche pour garantir son respect dans les meilleurs délais», a-t-il assuré.
En principe, en vertu de la loi fédérale américain, les présidents et leurs épouses bénéficient de la protection du Secret Service à vie. Les membres de leur famille immédiate âgés de plus de 16 ans perdent cette protection une fois que leur père a quitté ses fonctions, même s'il y a des exceptions.
Ce fût le cas par exemple de la fille de Bill et Hillary Clinton, Chelsea, lorsqu'elle étudiait encore à l'université Stanford - sa protection avait été maintenue par le successeur de son père, George W. Bush. Une décision dont elle s'est dit très «reconnaissante», sur les ondes d'un podcast en 2023.
Comme Joe Biden l’a fait en janvier au moment de quitter la Maison-Blanche, Donald Trump avait également pensé à prolonger les protections pour ses enfants pendant six mois après la fin de son premier mandat.
Ces derniers jours, l'actuel locataire de la Maison-Blanche n'a pas boudé les offensives à répétition contre son prédécesseur de 82 ans, l'accusant notamment de ne pas avoir été en pleine possession de ses moyens à la fin de son mandat. Tôt lundi matin, il a déclaré sur Truth Social que les grâces accordées par Joe Biden pour des proches ou les personnes ayant enquêté sur les évènements du 6-Janvier étaient «NULLES», car il n'avait pas utilisé de stylo.
Elles sont, «par la présente, déclarées NULLES, VACANTES ET SANS PLUS DE FORCE NI D'EFFET», a clamé Donald Trump. Selon lui, les signatures ont été inscrites à l'aide d'un autopen, un appareil utilisé pour la signature automatique - une théorie du complot qui circule déjà depuis quelques jours sur X.
Lundi soir, Trump également promis de poursuivre ses adversaires politiques, au mépris des grâces accordées par son prédécesseur. Celles-ci concernent notamment Hunter Biden, une des cibles privilégiées de la droite dure américaine ces dernières années. Le fils de l'ancien président américain avait été reconnu coupable, dans deux affaires distinctes, de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
Dans sa publication sur Truth Social, Donald Trump a également critiqué le fait que, selon lui, Hunter Biden «est actuellement en vacances, en plus en Afrique du Sud, où les droits humains des gens ont été vigoureusement remis en question».
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le milliardaire a accusé l'Afrique du Sud de traiter de façon «injuste» les descendants de colons européens, créant même une procédure d'asile aux Etats-Unis pour les «réfugiés afrikaners». Des accusations reprises par son allié Elon Musk, natif d'Afrique du Sud. (mbr avec afp)