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«Trump doit le licencier»: RFK Jr sous les critiques

Secretary of Health and Human Services Robert F. Kennedy Jr., appears before the Senate Finance Committee, on Capitol Hill in Washington, Thursday, Sept. 4, 2025. (AP Photo/Mark Schiefelbein)
Robert F ...
Robert Kennedy Jr a relayé des années durant de nombreuses théories du complot et fausses informations sur les vaccins.Keystone

«Trump doit le licencier»: RFK Jr est dans la sauce

Scientifiques et parlementaires démocrates appellent à la démission de Robert Kennedy Jr pour ses mesures contre les vaccins. Des décisions que le ministre américain de la santé assume.
05.09.2025, 13:3205.09.2025, 13:35
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Pressé de questions au Sénat américain, le ministre de la santé de Donald Trump, Robert Kennedy Jr, a âprement défendu jeudi ses mesures décriées contre les vaccins. Des scientifiques et des parlementaires démocrates appellent à sa démission.

«Je ne retire les vaccins à personne», a tempêté cet ancien avocat contesté pour ses positions antivaccins lors d'une audition houleuse qui a duré près de trois heures. Son passage devant la commission des finances du Sénat aurait dû porter sur sa politique pour 2026 mais a rapidement dégénéré en affrontement verbal avec des élus démocrates.

Ceux-ci ont accusé le ministre de la santé d'avoir menti en promettant en début d'année de respecter la science et de maintenir l'accès des Américains aux vaccins, ce qu'il a vivement démenti.

«Trump doit le licencier»

«Quand avez-vous donc menti, Monsieur: lorsque vous avez déclaré devant cette commission que vous n'étiez pas antivax, ou lorsque vous avez déclaré aux Américains qu'il n'existait aucun vaccin sûr et efficace?», l'a attaqué la sénatrice démocrate Tina Smith, en référence à d'anciens propos du ministre.

D'autres parlementaires de gauche, comme Ron Wyden, sont eux allés jusqu'à demander son départ: «il est dans l'intérêt du pays que Robert Kennedy Jr démissionne, et s'il ne le fait pas, Donald Trump doit le licencier», a-t-il tonné.

La veille, plus d'un millier d'employés du ministère – actuels et passés – l'avaient appelé à quitter ses fonctions dans une lettre ouverte, estimant qu'il mettait «en danger» la population. Niant en bloc ces accusations, le ministre a accusé les démocrates d'«invente(r) des choses pour effrayer les gens» et d'être aux mains de l'industrie pharmaceutique.

Soutien de JD Vance

En quelques mois, RFK Jr a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires et de la politique vaccinale américaines: il a limogé des experts réputés, restreint l'accès aux vaccins contre le Covid-19 ou supprimé des fonds au développement de nouveaux vaccins. Autant de mesures qui ont indigné de nombreux experts et institutions médicales, et qui inquiètent jusque dans les rangs du Parti républicain.

Plusieurs sénateurs conservateurs ont interrogé le ministre, d'un ton amical cependant, sur sa politique vaccinale. Thom Tillis est même allé jusqu'à pointer certaines incohérences entre ses propos et actions. Prenant sa défense sur les réseaux sociaux, le vice-président JD Vance a attaqué les parlementaires ayant «tenté de faire la leçon» au ministre: «vous racontez n'importe quoi», a-t-il lâché.

Cette audition survenait quelques jours après le renvoi polémique de la directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence sanitaire du pays. Cette scientifique avait assuré par le biais de ses avocats avoir été poussée dehors à la suite notamment de son refus de valider «des directives non scientifiques et dangereuses».

Ce qu'a démenti RFK Jr, offrant jeudi une justification plutôt surprenante:

«Je lui ai dit qu'elle devait démissionner parce que quand je lui ai demandé "Etes-vous une personne digne de confiance?", elle a répondu 'non"»
Robert Kennedy Jr

Il a aussi insisté sur le «besoin d'une nouvelle direction audacieuse» et «compétente» à la tête des CDC, dont il a fustigé la gestion «désastreuse» du Covid-19.

Retour de maladies contagieuses

Ancien avocat respecté en droit de l'environnement, Robert Kennedy Jr a relayé des années durant de nombreuses théories du complot et fausses informations sur les vaccins.

Nombre d'experts craignent que la population ne perde confiance dans les vaccins, ce qui pourrait se traduire par un retour de maladies contagieuses disparues, comme la rougeole, qui a fait plusieurs morts aux Etats-Unis en 2025. Et qui pourrait conduire à diviser encore davantage le pays, les vaccins étant au coeur d'un bras de fer politique entre républicains et démocrates.

La Floride, Etat conservateur, a annoncé cette semaine vouloir supprimer toutes les obligations vaccinales tandis que des Etats démocrates de l'Ouest, Californie en tête, veulent faire alliance pour faire pièce aux politiques vaccinosceptiques. (jzs/ats)

En Suisse, mon patron peut-il me forcer à me vacciner?
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