Neuf anciens directeurs de l'agence américaine sanitaire, qui ont servi ces 50 dernières années, ont accusé lundi le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions antivaccins, de «mettre en danger la santé de tous les Américains» par la purge en cours au sein de l'institution.
Il s'agit du dernier épisode de la crise entre les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), organisme national de santé publique, et RFK Jr, qui a culminé la semaine dernière avec le limogeage de la directrice, Susan Monarez, après moins d'un mois en poste.
Dimanche, deux anciens responsables de cette agence se sont alarmés d'un risque de «destruction» de la santé publique et d'une «idéologisation» des politiques sanitaires.
Ces responsables, le plus souvent des médecins, ont servi entre 1977 et 2025, du président démocrate Jimmy Carter au républicain Donald Trump.
«Le ministre Kennedy a limogé des milliers d'employés fédéraux dans la santé publique, énormément réduit des programmes censés protéger les Américains du cancer, des pathologies cardiaques, des AVC, de la pollution au plomb, des blessures et des violences», écrivent-ils.
«C'est inacceptable et cela devrait alerter tous les Américains, quelles que soient leurs orientations politiques», préviennent les signataires de la lettre, parmi lesquels Tom Frieden, qui a servi sous les deux mandats de Barack Obama (2009-2017) et Anne Schuchat, qui avait dirigé les CDC en 2017 et 2018, au début du premier mandat de Donald Trump.
Selon ses avocats, Susan Monarez avait refusé «de valider des directives non scientifiques et dangereuses» souhaitées par le ministre Kennedy qui l'avait pourtant choisie un mois plus tôt. (mbr/ats)