«Nous sommes éternellement reconnaissants» envers Joe Biden, un «incroyable» président des Etats-Unis, a lancé Kamala Harris lundi soir. C'était la première et brève apparition de la vice-présidente américaine à la convention démocrate à Chicago.
«Battons-nous pour les idéaux qui nous sont chers. Et n'oublions jamais: quand nous nous battons, nous gagnons!», a ajouté Kamala Harris, qui affrontera le républicain Donald Trump à la présidentielle de novembre.
Il y a un mois à peine, les démocrates s'attendaient à investir sans passion le président octogénaire, embourbé dans les sondages. Mais voilà qu'après son incroyable retrait le 21 juillet, ils se prennent à rêver à nouveau d'une victoire grâce à leur candidate de 59 ans. Harry Pascal, un militant démocrate, a ainsi déclaré:
Joe Biden a été accueilli par une longue et assourdissante ovation. Le président américain a appelé à élire Kamala Harris, «une procureure», plutôt que Donald Trump, un «repris de justice». Il a qualifié le candidat républicain à la présidentielle de novembre de «loser». Il s'est engagé à être le «meilleur bénévole» de la campagne pour la présidentielle de novembre de Kamala Harris face au républicain Donald Trump.
Le dirigeant démocrate, qui a renoncé il y a un mois à se représenter, a été rejoint sur scène par sa vice-présidente après son discours à la convention démocrate de Chicago. Les deux ont partagé une longue étreinte sous les clameurs du public. Les délégués doivent couronner Kamala Harris mardi dans un vote symbolique, après l'avoir déjà formellement investie dans un scrutin par Internet.
Le discours de Joe Biden avait été d'emblée placé sous le signe de l'émotion. «Joe et moi sommes ensemble depuis près de 50 ans. Pourtant, il y a des moments où je retombe amoureuse de lui», avait dit la First Lady Jill Biden pour annoncer son mari. «Nous aimons Joe!» et «Merci Joe!» ont scandé les délégués. «Je vous aime», a-t-il répondu.
Dans l'assistance, la vice-présidente s'est essuyé les yeux et des larmes ont coulé sur bien des visages pendant le discours du président. «Nous menons une bataille pour l'âme même de l'Amérique», a-t-il clamé, reprenant l'une des expressions emblématiques de sa présidence.
En parallèle de la convention, des manifestants propalestiniens ont brièvement ouvert lundi une brèche dans le périmètre de sécurité extérieur, a reconnu la police. Une centaine de personnes ont quitté la foule principale, composée de milliers de manifestants contre le soutien américain à Israël, et s'en sont pris à une barrière de police qui entoure l'United Center, enceinte sportive où se tient la grand-messe démocrate.
Ces manifestants «ont ouvert une brèche dans une barrière anti-escalade le long du périmètre extérieur de la convention nationale démocrate», a affirmé la police dans un communiqué. Des policiers, coiffés de casques bleus et munis de matraques, ont empêché ces manifestants d'aller plus loin et l'un d'entre eux, vêtu de noir, a été interpellé.
«Le périmètre intérieur n'a jamais été inquiété», a écrit la police, qui a ensuite évacué les manifestants restants du parc situé près de l'enceinte où se déroule la convention. Certains d'entre eux chantaient «Palestine libre».
Les organisateurs de la manifestation, la première d'une série prévue pour les quatre jours de la convention, ont assuré dans un communiqué que 20 000 personnes étaient présentes «pour dire aux dirigeants génocidaires du parti démocrate qu'elles soutiennent la Palestine et appellent à l'arrêt de toute aide américaine à Israël». Le rassemblement a dénombré quelques milliers de participants, loin des chiffres espérés par certains organisateurs.
La guerre menée par Israël à Gaza divise fortement le parti démocrate, de nombreuses voix de l'aile gauche ainsi que des Américains d'origine arabe appelant le président américain Joe Biden à réduire ou mettre fin au solide soutien militaire de Washington envers l'armée israélienne.
(ats)