Si vous frémissez à la pensée de vous coltiner votre ignoble belle-mère ou votre abruti de cousin le mois prochain autour de la bûche, pensez une seconde à l'atmosphère qui règne chez les Windsor.
Entre les incessantes prises de bec immobilières qui opposent papa Charles et tonton Andrew (oui, celui qui n'ose plus mettre le nez dehors depuis qu'il est empêtré dans un scandale d'abus sexuel), le fiston Harry qui traite sa marâtre d'«horrible» mégère dans un best-seller mondial, le frère William qui l'a jeté dans la gamelle du chien, et l'autre belle-fille californienne qui accuse la belle-famille d'être raciste sur un plateau télé... Vous voyez l'ambiance.
Reste que la famille royale britannique, avant d'être royale, est une famille. Un peu comme nous. Le temps d'une bouffe trop grasse et d'un déballage de cadeaux gênant, tout le monde met de côté ses ressentiments pour esquisser un sourire crispé et faire comme si on s'aimait très fort. (Le champagne, ça aide.)
Il semblerait donc, à en croire des proches auprès du Sunday Times, qu'Harry et Meghan attendent de pied ferme leur carton d'invitation, pour passer les Fêtes avec le reste de la clique à Sandringham, comme le veut la tradition royale. Mais la proposition se fait attendre, à en croire l'initié.
Cela dit, tous ne se montrent pas particulièrement emballés à la perspective d'une grande réunion. Dans la foulée de ces révélations, des amis du prince William sont montés au créneau.
Voilà qui est dit.
Reste que, selon Chris Ship, un correspondant royal fort bien informé d'ITV, des «modifications majeures» seront apportées aux célébrations de Noël de la famille royale à Sandringham cette année, dont la liste des invités du déjeuner, qui comprendra pour la première fois de nombreux membres de la famille de la reine Camilla.
Contrairement à l'époque de la reine Elizabeth, le déjeuner de fête sera désormais servi dans la plus grande salle de bal de Sandringham House plutôt que dans la salle à manger, comme c'est la tradition.
L'hypothèse d'une invitation à Harry et Meghan reste donc plausible. Surtout si l'on en croit les dernières informations toutes chaudes sur les dynamiques familiales. Le Daily Telegraph rapporte que le dégel entre père et fils aurait enfin été amorcé. Charles et son fils cadet Harry auraient échangé une «longue conversation téléphonique» mardi dernier, à l'occasion du 75e anniversaire du roi.
Plus incroyable encore, non seulement Sa Majesté aurait aussi bavardé un moment avec Meghan (hic!), mais les deux enfants du couple, Archie et Lilibeth, auraient envoyé à leur grand-père une vidéo lui chantant un joyeux anniversaire (hic, hic!). «Un changement de ton notable», résument les experts royaux du Daily Telegraph. Voire inespéré. Surtout après les chamailleries récentes autour de l'invitation à la petite fête d'anniversaire du roi, qui ont régalé les médias britanniques la semaine passée.
Et pourtant! En dépit de tout, la série Netflix, le bouquin, les interviews et les ouins-ouins, le couple serait toujours «désireux de maintenir le contact» entre Archie, Lilibeth et leur grand-père.
Depuis la naissance des deux enfants, tous trois n'ont jamais eu l'occasion de passer les fêtes de Noël ensemble. Archie, 4 ans aujourd'hui, n'avait pas une année lorsque ses parents ont quitté le Royaume-Uni pour l'Amérique, en janvier 2020. Quant à sa cadette, Lilibeth, née en Californie en juin 2021, la petite duchesse n'a effectué qu'une seule fois le périple jusque dans le pays d'origine de son père, à l'occasion du jubilé de feu la reine Elizabeth II.
Charles n'a pas revu les enfants en personne depuis lors. Quant au dernier Noël des Sussex à Sandringham, il remonte à 2018. L'an béni et l'époque où la presse surnommait encore les deux couples aujourd'hui rivaux les «fab four», en hommage sans doute aux inséparables Beatles.
Avant de pouvoir imaginer tout ce beau monde se prendre le chou autour de la dinde ou chanter en choeur Holy Night, il est entendu qu'Harry et Meghan poseront quelques conditions. A commencer par recevoir une invitation formelle du roi ou du palais de Buckingham, afin de pouvoir séjourner dans une «propriété protégée» du sérail royal. Faudrait quand même pas imaginer qu'ils puissent dormir dans un hôtel, comme tout le monde.
La seconde condition est plus subtile: la discrétion. A supposer que la logistique, l’hébergement, la sécurité, les agendas royaux et les étoiles s’alignent, il est clair que la famille royale souhaite que les futures réconciliations restent aussi «privées» que possible. L'appel téléphonique entre Harry et son père, rendu public quelques heures plus tard, a déjà suscité des craintes parmi les courtisans.
Reste à savoir si la perspective de troquer la douceur de Californie pour la froide et lugubre Angleterre sierra à Meghan. Interrogée lors d'une remise de prix à Los Angeles la semaine dernière sur «sa tradition de fin d'année préférée», la duchesse est restée assez vague quant à ses projets:
Sauf que tout le monde le sait: Noël, c'est surtout le moment de faire des concessions. Même pour Meghan Markle.