Le prince Andrew a beau nous donner froid dans le dos, il faut au moins lui reconnaître une qualité: sa grande force de caractère. Voilà des mois que le duc d'York, mis au ban de la famille royale pour ses mauvaises fréquentations et ses abus sexuels présumés sur mineur, bataille ferme pour rester dans sa précieuse demeure: le Royal Lodge.
Malgré des mois d'âpres négociations et de menaces de la part Sa Majesté le Roi, le petit frère déchu refusait de faire ses cartons. Telle une huître fermement arrimée sur son rocher. Il faut dire qu'il y avait matière à s'accrocher: 30 pièces, 7 chambres, le salon d'apparat, l'élégante véranda de style gothique, les 40 hectares de terrain bichonnés par l'équipe de jardinage, et la petite poignée de maisonnettes disposées ici et là pour le petit personnel. Fancy!
Rien d'étonnant, donc, à ce qu'Andrew refuse d'abandonner «son» manoir à Kate et William, pressentis pour récupérer le vaste domaine et installer leur famille. Surtout pas pour s'exiler, comme le proposait Charles, à Frogmore Cottage, cette modeste baraque de quatre chambres, retirée de force un peu plus tôt au prince Harry.
Non. Andrew a tenu bon. Ses efforts ont payé, comme l'a confirmé un initié cette semaine dans les colonnes du Mirror.
Après des mois de tensions avec son cadet, Charles a décidé de faire preuve de noblesse. Ou il a été eu à l'usure, comme le susurre la source du Mirror: «Il semble que le roi veuille simplement passer à autre chose pour le moment, ce qui pourrait être une bonne idée pour tout le monde.»
Toute faveur royale ne s'obtient toutefois pas sans concessions. Ce n’est pas comme ça que ça se passe, chez les Windsor. Selon des initiés, le roi et son frère se sont rencontrés en privé à Balmoral fin août, afin de mettre fin une bonne fois pour toutes à ce petit jeu immobilier qui traîne en longueur.
Contre la permission ultime de rester indéfiniment dans son Royal Lodge chéri, qu'il partage toujours avec son ex-femme Sarah Ferguson, le duc d'York a juré d'effectuer les réparations indispensables au domaine.
Et il y a urgence: après les trous dans la toiture qui ont nécessité d'importants travaux cet été, la propriété rencontre encore des soucis d'humidité. «Andrew est d'accord sur le fait que la propriété a besoin de réparations. Il a déclaré qu'il effectuerait les rénovations supplémentaires nécessaires», assure la source du Mirror.
Seul bémol? A la montée de son frère sur le trône, mesures d'économie obligent, le renégat royal s'est également vu priver de son allocation annuelle de 250 000 livres sterling. Une petite fortune qui se serait avérée fort utile pour financer les rénovations. Malgré ses belles promesses, il est entendu qu'Andrew n'a pas révélé comment il avait l'intention de couvrir les coûts des réparations. Comme quoi, la stratégie de l'huître, parfois, ça suffit.