Elles revendiquent le droit à s'amuser, à danser et à faire la fête, qu'on soit à la tête d'un gouvernement ou non. Depuis la diffusion d'une vidéo où on voit la Première ministre finlandaise danser avec des amis lors d'une soirée privée, les internautes, principalement des femmes scandinaves, se filment en train de se déhancher. «Solidarité avec Sanna!», clament-elles sur les réseaux sociaux, tournant en dérision les attaques dont est victime la politicienne.
Car depuis la semaine dernière, les vidéos de la fameuse soirée privée ont fait le tour du monde. Certains Finlandais lui ont reproché le fait de s'être amusée alors qu'elle était supposée être de service le soir de la fête, se demandant au passage si la social-démocrate de 36 ans aurait pu prendre des décisions en cas de problème.
L'extrême droite finlandaise, elle, est même allée jusqu'à juger la façon de danser de la première ministre, la qualifiant d'«inappropriée». Soupçonnée de s'être droguée (on entend dans les vidéos le mot «farine» en finnois, faisant souvent référence à la cocaïne) la Première ministre s'est soumise à un dépistage. Les résultats du test entrepris par Sanna Marin, qui assure n'avoir jamais consommé de drogue de sa vie, sont attendus dans le courant de la semaine.
Ce n'est pas la première fois que l'ennemie de Vladimir Poutine fait l'objet de critiques. Une partie des Finlandais lui avait déjà reproché son âge, son genre, sa manière de s'amuser durant son temps libre, et même jusqu'à sa façon de s'habiller, critiquant son décolleté lors d'un shooting pour le magazine finlandais Trendi en octobre 2020.
Cette fois déjà, Sanna Marin avait pu compter sur une vague de soutien sur les réseaux sociaux, les Finlandaises publiant elles aussi des photos d'elles avec un décolleté et le hashtag #ImWithSanna.