Deux hommes ont été mis en examen jeudi soir pour assassinat en bande organisée, quatre jours après la fusillade qui a fait dimanche deux morts, dont la mariée, à la fin d'un mariage dans un village du sud de la France. Ils ont été placés en détention provisoire.
Les deux hommes avaient été interpellés dimanche matin quelques heures après les faits, un indiqué dans un communiqué le procureur de Marseille. Ils faisaient partie d'un groupe de quatre assaillants, dont l'un a été tué et l'autre est «toujours en fuite».
Dimanche, vers 04h15 du matin, sur le parking à la sortie de la salle des fêtes du village de Goult dans le Luberon, où une fête de mariage s'était achevée, quatre hommes encagoulés, arrivés en voiture, ont fait irruption derrière le véhicule dans lequel venaient d'entrer le couple de mariés, la nièce de la mariée et son compagnon, ainsi que le neveu de la mariée âgé de 13 ans, a rappelé le procureur.
«Les assaillants ouvraient le feu et touchaient mortellement la mariée, atteinte de plusieurs tirs près de la carotide. Les coups de feu atteignaient également le marié, blessé de plusieurs tirs dans le haut du corps, ainsi que le jeune garçon dans la région pulmonaire, engageant son pronostic vital dans un premier temps», a ajouté le procureur.
La soeur du marié qui se trouvait dans un véhicule à proximité a également été touchée à l'épaule.
Selon le procureur, l'assaillant tué a été «touché par des tirs dans le dos et la tête» et également «percuté par un véhicule durant l'action». Après la fusillade, ses trois complices ont pris la fuite à pied.
Dans son communiqué, le procureur de Marseille n'émet aucune hypothèse sur la motivation des assaillants. De source proche du dossier, le mari, originaire de Cavaillon, était connu des services de police, avec 26 mentions au fichier des traitements d'antécédents judiciaire (TAJ), dont infractions à la législation sur les stupéfiants et criminalité organisée.
Dès dimanche, l'hypothèse d'un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants avait été envisagée, selon une autre source proche du dossier. «Je pense que c'était ciblé», avait avancé le maire de la commune. (jzs/ats)