Environ 6000 personnes ont défilé dans les rues de Nanterre en mémoire de Nahel, l'adolescent tué lors d'un contrôle routier. Le policier concerné a été mis en examen pour homicide volontaire placé en détention provisoire dans la capitale.
Portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Justice pour Nahel» les manifestants participant à la marche blanche ont scandé «Pas de justice, pas de paix» et «La police tue».
Alors qu'elle avait commencé pacifiquement, le rassemblement a dégénéré en violence, la police tirant des gaz lacrymogènes sur des jeunes masqués. . La mobilisation s’est terminée dans la confusion par des heurts, annonçant les premiers signes d’une soirée et d’une nuit agitées.
🔴 Il est 4H du matin et les affrontements se poursuivent à #Nanterre.
— Clément Lanot (@ClementLanot) June 30, 2023
Plus de BRI, ni d’hélicoptères ou de blindés, les CRS vident leur stock de lacrymogène et GM2L. pic.twitter.com/QGEXNQcUjq
🔥🇫🇷 FLASH - Un dépôt de bus de la RATP a été incendié à Aubervilliers. (témoins) #emeutes pic.twitter.com/hWqapaooX5
— Mediavenir (@Mediavenir) June 30, 2023
Le déploiement massif de plus de 40 000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d’intervention d’élite comme le RAID ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans plusieurs villes, n’a pas empêché de nombreux débordements à travers le pays.
Cette troisième soirée consécutive de violences et de dégradations a secoué plusieurs villes de France, à Paris et en Province. La nuit a été particulièrement tendue à Nanterre, préfecture des Hauts-de-Seine devenue épicentre des violences. Des fusées d'artifices et des grenades ont éclaté dans le quartier populaire de Pablo Picasso où vivait l'adolescent. Plusieurs départs de feux ont été constatés sur place.
La situation s'est également envenimée en marge d'un rassemblement à Marseille. L'unité d'élite de la Police nationale a aussi été mobilisée à Lyon, Roubaix ou encore Bordeaux. A Grenoble, des tirs de mortiers d'artifice ont visé des bus et des feux de poubelles ont été allumés.
Tout au long de la nuit, des scènes de pillages ont été observées dans la capitale comme dans le reste du pays.
Vers 3 heures, au moins 421 personnes ont été interpellées au niveau national, selon l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dont «l'essentiel» est âgé entre 14 et 18 ans.
Vendredi matin, ce chiffre s'élevait à 667, selon le ministre sur Twitter.
Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 30, 2023
Conformément à mes instructions de fermeté, ils ont procédé à 667 interpellations.
(jch/mbr)