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Mort d'un 2e salarié après l'explosion dans une usine de Lyon

Mort d'un 2e salarié après l'explosion dans une usine de Lyon

Le bilan de l'explosion lundi à l'usine chimique Elkem Silicones de Saint-Fons, près de Lyon, s'est alourdi à deux morts vendredi après le décès d'un salarié grièvement brûlé. Deux autres employés sont toujours hospitalisés.
26.12.2025, 21:2626.12.2025, 21:26

Le salarié décédé vendredi après-midi est un homme de 55 ans qui était hospitalisé pour de graves brûlures, a indiqué à l'AFP Estelle Delaune, secrétaire générale CFDT Syndicat Chimie Energie, précisant une information de la préfecture.

Mardi, c'est un employé de 47 ans, grièvement brûlé lui aussi, qui était décédé de ses blessures. Selon Mme Delaune, deux autres personnes sont toujours hospitalisées, dont au moins une se trouve en soins intensifs.

Troisième décès en 10 ans

Les quatre salariés – un ingénieur chimiste, deux techniciens spécialisés et une personne du département santé environnement, tous âgés entre 40 et 55 ans – avaient été blessés lundi dans l'explosion d'un atelier-pilote du site dans lequel ils travaillaient.

Il s'agit du troisième décès enregistré en près de dix ans sur le site Elkem de Saint-Fons, après la mort en 2016 d'un homme tué dans l'incendie de fûts de silicone dans un entrepôt.

L'origine de l'explosion lundi dans ce site classé Seveso seuil haut, situé au coeur de la «Vallée de la chimie», au sud de Lyon, est pour l'heure encore indéterminée.

Emanation d'hydrogène

Le directeur de l'usine, Jean-Pierre Lerat, avait avancé lundi que la déflagration avait pu être causée par une émanation d'hydrogène «dans un atelier expérimental».

L'explosion a eu lieu alors qu'une équipe réalisait une «dévolatilisation d'huiles de silicone hydrogénées», une «manipulation relativement courante dans cet atelier», avait précisé à l'AFP Guillaume Artois, un porte-parole de l'entreprise.

«Il y avait une réaction qui se passait mal et l'équipe est intervenue. Pendant l'intervention, il y aurait eu une émission, probablement d'hydrogène gazeux, qui aurait pu déclencher l'explosion.»

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour blessures involontaires par personne morale et homicides involontaires par personne morale dans le cadre du travail, confiée à la Division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS) et à la Direction départementale de l'emploi, du travail et des solidarités (DDETS).

Mercredi, la CGT et la CFDT, majoritaires dans l'entreprise, avaient annoncé leur intention de se porter partie civile, dénonçant un accident «intolérable». Cet accident «interroge lourdement sur l'organisation du travail, l'évaluation des risques, la maintenance et les choix de la direction en matière de prévention», a fait valoir la CGT dans son communiqué.

Mises en demeure

Ces dernières années, le site Elkem de Saint-Fons a fait l'objet de mises en demeure par la préfecture du Rhône pour des manquements aux règles de sécurité ou concernant le stockage de matières dangereuses.

Se présentant sur son site internet comme «l'un des principaux fournisseurs mondiaux de matériaux avancés à base de silicium», le groupe Elkem, côté à la bourse d'Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde. Il a été racheté en 2011 par l'entreprise d'Etat China National BlueStar.

En France, Elkem possède trois sites de production: deux en Isère, à Roussillon et Salaise, et le site de Saint-Fons, qui comporte une usine de 570 employés et un centre de recherche où travaillent 120 personnes. (sda/ats/afp)

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source: sda
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