La femme de 26 ans a également été mise en examen pour captation et diffusion d'images à caractère pédo-pornographiques dans le cadre de cette affaire qui a éclaté à la suite de la diffusion sur TikTok de vidéos devenues virales.
Les faits ont été commis en décembre 2024 et janvier 2025 à l'hôpital de Montreuil, au nord de la capitale française, d'après le parquet de la ville voisine de Bobigny.
L'infirmière, qui exerçait au service de réanimation néonatale pour les prématurés et a été suspendue, s'était présentée mercredi soir à la police, avait précédemment indiqué le parquet.
Elle avait notamment mis en cause un homme, dont elle a déclaré avoir été sous l'emprise.
Ce dernier, âgé de 28 ans et avec qui elle a été en relation, a lui été mis en examen pour complicité d'agressions sexuelles, soupçonné d'avoir été l'instigateur, a ajouté le parquet.
Les deux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet qui avait requis leur placement en détention provisoire.
L'affaire fait suite à la diffusion de plusieurs vidéos sur la plateforme Tiktok alertant sur «un scandale dans un hôpital» de la zone.
Sur l'une de ces publications, un homme face caméra assurait ainsi que «deux personnes qui travaillent avec les nourrissons (...) s'amusent à maltraiter des enfants noirs», avant de glisser que c'est «à caractère sexuel».
«Il est temps maintenant qu'on se déplace pour faire la justice de la rue», lançait-il, dans cette vidéo vue plus de 1,4 million de fois.
Selon le parquet, «il n'y a aucun caractère racial dans le passage à l'acte, l'un des enfants est blanc, l'autre noir».
Deux victimes ont pour l'heure été identifiées dans l'exploitation des vidéos.
La rumeur avait très rapidement semé l'émoi mercredi et jeudi, «des mamans inquiètes appelant l'établissement alors qu'elles y avaient parfois accouché il y a un an», a déploré auprès de l'AFP la direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord-Est.
«Les agissements de cette infirmière, s'ils sont confirmés par l'enquête de police actuellement en cours, sont une grave dérive personnelle que l'hôpital condamne fermement. Ils ne sont en aucun cas une pratique collective de service», ajoute la direction de l'établissement dans un communiqué. (ats/vz)