L'annonce du Hamas intervient avant un déplacement lundi à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour rencontrer le président Donald Trump, lequel fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, dévastée par près de 21 mois de guerre.
A l'issue de «consultations internes et avec (d'autres forces) palestiniennes», le mouvement islamiste palestinien a indiqué dans un communiqué être «prêt à engager immédiatement et sérieusement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en oeuvre» d'une proposition de trêve parrainée par Washington et qui lui a été transmise par la médiation du Qatar et de l'Egypte.
Selon une source palestinienne proche des discussions, la proposition «comprend une trêve de 60 jours» pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages israéliens encore en vie en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Cette semaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir éliminer «jusqu'à la racine» le Hamas, redisant l'un des buts affichés de la guerre, mais il a aussi indiqué que la priorité première était de ramener «tous» les otages encore détenus, à Gaza, «sans exception» : les morts comme les vivants.
Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu et exhorté le Hamas à l'accepter, évoquant un accord proche. Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, réclame publiquement un cessez-le-feu «permanent» et un retrait israélien de Gaza.
Une première trêve d'une semaine en novembre 2023 puis une seconde de deux mois début 2025 à Gaza, ont permis le retour de nombreux otages israéliens en échange de la libération Palestiniens détenus par Israël.
En mars, faute d'accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a coupé l'arrivée de l'aide humanitaire à Gaza (ne desserrant que partiellement son blocus en mai) avant de reprendre son offensive sur le petit territoire côtier, où quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent dans conditions terribles selon l'ONU et des ONG.
Par ailleurs, l'armée israélienne a poursuivi vendredi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile faisant état de 52 Palestiniens tués dans les raids aériens, bombardements et tirs, dont 11 près de sites d'aide humanitaire. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile à Gaza.
A l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où ont été transportés des corps de Palestiniens enveloppés dans des linceuls en plastique, des hommes récitent la prière des morts. A côté, des femmes en pleurs entourent le corps d'un proche.
La distribution de l'aide est gérée depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis. L'ONU a affirmé que plus de 500 personnes avaient été tuées depuis fin mai près de sites de la GHF. La fondation nie tout incident «à proximité» de ses sites.
(ats/acu)