Un million de personnes dans la rue pour la Palestine
Drapeaux palestiniens, keffiehs et une foule qui crie «Free Palestine»: des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Rome, Barcelone et Madrid pour réclamer la fin de la guerre à Gaza. Elles ont notamment réagi à l'interception par Israël de la flottille.
Des rassemblements plus modestes ont eu lieu à Dublin ou encore à Londres où un millier de personnes ont manifesté malgré les appels du gouvernement à s'en abstenir par solidarité avec la communauté juive, après l'attaque jeudi à Manchester devant une synagogue.
Encadré par un important dispositif de sécurité, «un million» de manifestants, selon les organisateurs, ont marché dans le centre de Rome, scandant «Stop au génocide» et brandissant des pancartes: «Colonies juives, hors de Cisjordanie», ou encore «La Terre Sainte crie pour la paix».
Depuis le début de l'interception de la flottille internationale d'aide pour Gaza par les forces israéliennes mercredi soir, des manifestations très suivies se tiennent chaque jour dans plusieurs villes italiennes.
Des dizaines de milliers de personnes en Espagne
A Madrid, ils étaient près de 92 000 à marcher pour Gaza, selon la délégation du gouvernement à Madrid. Le 14 septembre, plus de 100 000 personnes avaient manifesté dans la capitale espagnole contre la présence de l'équipe Israel-Premier Tech dans le Tour cycliste d'Espagne. Les actions des manifestants avaient poussé les organisateurs à suspendre prématurément la dernière étape.
A Barcelone, c'est derrière une immense banderole rouge sur laquelle on pouvait lire «Arrêtons le génocide en Palestine. Halte au commerce d'armes avec Israël», que quelque 70 000 manifestants, selon la police municipale, ont défilé dans les rues du centre-ville.
Jordi Bas, un enseignant de 40 ans, estime:
Une cinquantaine d'Espagnols figurent parmi les membres de la flottille Global Sumud – quelque 45 navires et des centaines de militants à bord – détenus en Israël, selon Madrid.
En pensées avec Manchester
A Londres, un millier de personnes se sont rassemblées à Trafalgar Square pour soutenir le groupe Palestine Action, classé «terroriste» par le gouvernement début juillet à la suite d'actes de vandalisme, notamment sur une base de l'armée de l'air. L'une des manifestantes Tessa, 31 ans, a expliqué:
L'attentat à Manchester devant une synagogue, très fréquentée pour la fête juive de Yom Kippour, a fait deux morts et trois blessés graves.
L'assaillant, Jihad Al-Shamie, un Britannique d'origine syrienne de 35 ans, a foncé avec sa voiture sur des personnes qui se trouvaient devant le bâtiment, avant d'attaquer plusieurs fidèles avec un couteau.
Dans ce contexte, les autorités avaient appelé à reporter des manifestations propalestiniennes.
Au moins 442 personnes ont été arrêtées par la police, pour «soutien à une organisation interdite».
A Dublin, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement irlandais pour marquer «les deux ans du génocide à Gaza», selon les termes des organisateurs.
En France, des manifestations étaient organisées pour soutenir la flottille d'aide à Gaza et demander à Emmanuel Macron des «sanctions» contre Israël afin de lever le blocus imposé au territoire palestinien.
A Paris, les manifestants – 10 000 selon les organisateurs, 5000 selon la police – ont défilé sous une forêt de drapeaux palestiniens, aux cris de:
Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages enlevés le 7 octobre et de la fin de la guerre qui ravage la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.
Porte-parole de la délégation française de la flottille, Hélène Coron a lancé à la foule:
(ats/afp)