Vladimir Poutine rassemble près de 50 000 soldats russes et nord-coréens dans la région de Koursk afin d'en chasser l'armée ukrainienne. Comme le rapporte le «New York Times», les Nord-Coréens sont déjà formés et équipés d'armes légères.
Toutefois, il semblerait que les soldats de Kim Jong-un n'ont pas emporté de matériel lourd avec eux.
Ces dernières semaines, les services de renseignements de plusieurs pays ont affirmé que Kim Jong-un avait envoyé des unités spéciales en Russie. En contrepartie, Moscou fournira à Pyongyang près de 700 000 tonnes de riz, atténuant ainsi, au moins dans une certaine mesure, le problème de la pénurie alimentaire en Corée du Nord. En prime, chaque soldat nord-coréen qui combat pour la Russie reçoit un salaire mensuel d'environ 2 000 dollars.
Les quelque 12 000 hommes nord-coréens s'apprêtent donc à être transportés par avion militaire vers la région de Koursk, toujours occupée par les forces spéciales ukrainiennes. Le transport par la voie terrestre prendrait plus d'un mois et Poutine est pressé, selon l'analyste militaire Ruslan Leviev.
Le fondateur du groupe d'enquête Conflict Intelligence Team explique que le chef du Kremlin «veut chasser les Ukrainiens de la région de Koursk avant l'entrée en fonction de Donald Trump comme président des Etats-Unis le 20 janvier».
En effet, pour les Ukrainiens, il est important de garder le contrôle sur la région de Koursk afin d'être en position de force lors des négociations rapides promises par le futur président américain, explique l'analyste militaire.
Pour mener les négociations, il n'est pas très important de savoir, par exemple, qui contrôle la petite ville de Pokrovsk dans la région ukrainienne de Donetsk, mais la présence des forces ukrainiennes en Russie, dans la région de Koursk, met personnellement Poutine sous pression.
Le chef du Kremlin est bien conscient de la situation. C'est pour cela qu'il se prépare à envoyer des forces spéciales nord-coréennes à l'assaut.
Malgré tout, le Kremlin s'efforce de rester discret sur le déploiement des soldats nord-coréens. Ils ont reçu de fausses cartes d'identité afin de les faire passer pour des habitants des régions de Yakoutie et de Bouriatie, qui ressemblent à des Nord-Coréens. Les services secrets sud-coréens ont toutefois identifié les Nord-Coréens camouflés à l'aide d'une technologie de reconnaissance faciale. Par exemple, l'un des soldats nord-coréens sur le front russo-ukrainien est un technicien en fusées et a accompagné Kim Jong Un lorsqu'il a visité une usine de missiles tactiques en août 2023.
Ruslan Leviev rappelle également que la Corée du Nord a envoyé des missiles balistiques et des munitions d'artillerie à la Russie avant d'envoyer ses troupes d'assaut.
Selon lui, les 50 000 soldats que la Russie prévoit de déployer dans la région de Koursk ne suffiront toutefois pas: